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L'article provient de 24 heures

Les voitures FLEX de Communauto «stationnées» loin dans l’est tous les week-ends: des usagers frustrés

Photomontage Benoit Dussault
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Alice Fournier

2025-05-24T11:00:00Z
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Si vous utilisez Communauto, vous avez sûrement remarqué (et subi) la fuite de véhicules FLEX en périphérie de Montréal les fins de semaine. On vous explique l’origine du problème.

«Les gens de Rosemont gardent toutes les Communauto», «Il n’y a plus de Communauto dans Hochelaga», «Pourquoi ils n’ajoutent pas plus de voitures?»: c’est le genre de commentaires qu’on peut lire sur le groupe Facebook «Spotted Communauto».

Les utilisateurs sont frustrés, et pour cause: il semble de plus en plus difficile de débloquer instantanément un véhicule FLEX — qui peuvent être réservés et laissés partout sur territoire desservi par le service — dans certains quartiers centraux de Montréal, surtout le week-end.

À regarder l’application de Communauto, on peut en effet croire que les périphéries de l’île font office de stationnement pour une bonne partie de la flotte.

Mission détournée

«Je pense qu’on oublie que Communauto n’est peut-être pas adaptée à des trajets aussi spontanés», avance Elisabeth Rousseau, professeure de français au collège André Grasset et utilisatrice de Communauto depuis les débuts du service.

Celle qui utilise le service FLEX au moins deux fois par semaine affirme néanmoins qu’elle finit presque toujours par trouver un véhicule à utiliser.

«Depuis que j’utilise Communauto, ça a dû arriver trois, quatre fois max que je ne trouve pas de véhicules», raconte-t-elle.

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C’est un tout autre son de cloche pour Danny Daigle, un travailleur des réseaux d'aqueduc de la Ville de Montréal qui songe à abandonner Communauto pour le nouveau service d’autopartage LEO.

«J’habite vers Hochelaga et là-bas, parfois il n’y a plus aucune voiture de disponible», déplore-t-il.

• À lire aussi: On a testé Leo autopartage, le nouveau concurrent de Communauto: voici ce qu’on en a pensé

Une image faussée?

«Sur l’application Communauto, on dirait qu’il n’y a pas de voiture! Mais c’est dans ces zones vides [où aucun véhicule ne semble disponible] où, en réalité, il y a le plus de départs et de retours», affirme le président et fondateur de Communauto, Benoît Robert.

C’est parce que dans les zones à forte utilisation, comme le centre-ville, dès qu’il y a une voiture qui apparaît comme disponible sur la carte de l’application, elle disparaît aussitôt pour repartir avec un nouvel utilisateur.

«Le paradoxe, c’est qu’en ouvrant l’application on est frappé par le nombre de véhicules qui ne sont pas utilisés en périphérie», mentionne M. Robert, qui appelle les usagers à la patience.

Selon lui, un véhicule FLEX finit toujours par apparaître sur l’application.

• À lire aussi: Il n’y a pas trop de pistes cyclables à Montréal, il y a trop de voitures!

Projet pilote

Ça ne veut pas dire que Communauto ne peut pas faire mieux.

Le projet pilote FLEX aller-retour a ainsi été mis sur pied pour éviter que trop de véhicules restent stationnés trop longtemps loin des quartiers centraux, mentionne Benoît Robert.

Le principe est simple: un usager qui loue une voiture FLEX aller-retour doit obligatoirement la ramener dans la zone indiquée sur l’application, plutôt que de la laisser n’importe où.

Si, malgré ces efforts, les seuls véhicules FLEX disponibles sont loin d’où vous trouvez, rendez-vous-y en BIXI ou en transport en commun, suggère le président de Communauto.

«Il ne faut pas oublier qu’on parle beaucoup d’intermodalité quand il est question d’autopartage», rappelle-t-il.

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