Ville de Québec: les syndicats fondent de grands espoirs sur le nouveau maire Bruno Marchand
Ils rêvent d’harmonie après des années tumultueuses durant l’ère Labeaume


Jean-Luc Lavallée
Écorchés à moult reprises par Régis Labeaume durant son règne, les principaux syndicats d’employés de la Ville de Québec se réjouissent de l’élection de Bruno Marchand à la mairie et saluent le changement de ton annoncé.
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Même si les tensions n’étaient plus aussi vives dans les dernières années avec la plupart des chefs syndicaux, les conflits du passé et la guerre ouverte déclarée en 2013 par l’administration Labeaume aux régimes de retraite – un dossier qui est loin d’être réglé et qui sera entendu par la cour d’appel en 2022 – ont laissé des traces dans les relations de travail.
« L’avenir est prometteur. Ça fait des années que je le dis qu’il faut “replacer” les relations de travail qui se sont détériorées dans les 14 dernières années. Je pense que ça va changer », a réagi le président des cols blancs, Réal Pleau, en entrevue avec Le Journal hier.
Tant les cols blancs (fonctionnaires) que les cols bleus (employés manuels) disent avoir reçu la visite de Bruno Marchand quelques semaines avant le jour du vote, une démarche appréciée qui pave la voie à une nouvelle dynamique.
« On a eu une bonne discussion. Les gars l’ont bien aimé. On l’a trouvé très sympathique et honnête. C’est le seul qui est venu nous voir [en campagne électorale]. Il ne nous a rien promis. Par contre, il nous a dit qu’il était très ouvert. On était tous contents de voir les résultats [de l’élection] », a commenté le représentant des cols bleus, Félix Lindsay.
Espoir à la Fraternité des policiers
Critiquée par l’administration Labeaume dans la dernière année pour ses interventions sur le manque d’effectifs qui lui ont valu une demande d’injonction et un avis disciplinaire, la présidente de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec, Martine Fortier, se réjouit elle aussi de l’élection du nouveau maire.
« J’ai très hâte de rencontrer M. Marchand et de discuter avec lui. On voit une intention de miser vraiment sur le respect », a-t-elle déclaré.
« En tant que représentants syndicaux, on voit enfin l’espoir de pouvoir accomplir notre travail de façon constructive », a-t-elle ajouté, disant cependant ignorer si le changement de garde à la mairie aurait une quelconque incidence sur sa cause devant les tribunaux.
D’un très bon œil
Du côté des pompiers, le nouveau président du syndicat, Alexandre Arturi, voit aussi d’un très bon œil l’arrivée au pouvoir de M. Marchand, même si les relations avec l’employeur étaient déjà « très bonnes » depuis quelques années.
« Dans sa campagne, il a parlé d’avoir des relations harmonieuses avec les employés municipaux ; on ne demande pas mieux. On veut juste se faire écouter, puis avoir des bonnes relations avec les élus. »
Les plus gros syndicats de la Ville de Québec ont tous une convention collective valide jusqu’au 31 décembre 2023.
Réactions à l’élection de Marchand
« Je vois ça d’un bon œil ce changement à la Ville de Québec. C’est le seul chef qui est venu nous voir [en campagne électorale]. »
– Réal Pleau, président du Syndicat des fonctionnaires municipaux de Québec
« C’est sûr et certain qu’on est contents. La valorisation du personnel et le respect des employés, c’est primordial. Depuis plusieurs années, ça n’a pas été facile pour nous. »
– Martine Fortier, présidente de la Fraternité des policiers et policières de la Ville de Québec
« Il a un discours rafraîchissant et positif. On va voir si les bottines suivent les babines. »
– Michel Plante, président de l’Alliance des professionnels et des professionnelles de la Ville de Québec