Les Québécois veulent des cours de natation obligatoires
Olivier Faucher et Laurent Lavoie
Une écrasante majorité de Québécois estiment que les cours de natation devraient être obligatoires pour les enfants de la province afin de prévenir les noyades, qui continuent de faire des dizaines de victimes chaque été.
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«À partir de 4 ans pour le Québec maintenant, tous les enfants d’âge scolaire devraient apprendre les rudiments de base de la natation et de la sécurité aquatique afin d’éviter les noyades», tonne Raynald Hawkins, directeur général de la Société de sauvetage.
Son point de vue semble être partagé par une forte majorité de Québécois, qui ont répondu à 90% que des cours de natation de base obligatoires pour les enfants étaient une «bonne idée», selon un sondage Léger mené pour Le Journal de Montréal et TVA.
La question a été posée alors que plusieurs cas de noyade ont fait les manchettes durant les vacances de la construction. En date de samedi, 42 personnes s’étaient noyées sur les plans d’eau du Québec depuis le début de l’année, selon les données de la Société de sauvetage.
Par ailleurs, 83% des répondants ont répondu oui à la question «Savez-vous nager?».
La réalité diffère toutefois possiblement de ces chiffres, puisque les personnes ont tendance à confondre «savoir se baigner» et «savoir nager en eau profonde», soulève M. Hawkins.
École ou parents?
Les Québécois sont toutefois plus divisés quand on leur demande à qui devrait incomber la responsabilité de ces hypothétiques cours obligatoires, puisque 50% des répondants estiment que cela devrait être les parents, et 44%, les écoles.
M. Hawkins croit pour sa part que ces apprentissages devraient faire partie du cursus scolaire, sans qu’il tombe sur les épaules des enseignants. «Les parents nous disent souvent que les cours de natation de la municipalité sont déjà pleins», fait-il savoir.
La Société de sauvetage plaide pour l’élargissement du programme Nager pour survivre, qui consiste à apprendre en trois heures aux jeunes de 8 à 9 ans comment nager pour sa survie en eau profonde.
Le programme rejoint annuellement moins de 20 000 élèves sur les 185 000 élèves des 3e et 4e années du primaire au Québec.