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L'article provient de Le Journal de Québec
Opinions

Les Québécois vont déjà payer assez pour le pont de l'île d'Orléans, résultat du tataouinage de plusieurs gouvernements

Photo courtoisie, MTQ
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Photo portrait de Karine Gagnon

Karine Gagnon

2024-04-25T04:00:00Z
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Comme une majorité de Québécois seraient en faveur de l’imposition d’un péage sur le pont de l’Île-d’Orléans, selon notre sondage Léger, le gouvernement Legault aurait la légitimité de l’imposer. Sauf qu’il serait particulièrement malvenu de le faire.

• À lire aussi: Les Québécois en faveur d'un péage sur le futur pont de l'île d'Orléans à près de 3 G$

• À lire aussi: Irréaliste de penser payer le pont de l'île par péage

Il est à ce point difficile de réaliser de grands projets à Québec, depuis que la CAQ est au pouvoir, que même dans la région, près de la moitié des citoyens accepteraient de se voir imposer un péage afin que le pont se réalise.

Décidément, les années de fierté ont laissé place à une nouvelle vague de morosité, favorisée par l’absence de poids politique de nos élus caquistes.

À Québec, le tramway a été mis sur la glace par le gouvernement caquiste même si un milliard aura été investi d’ici décembre et après 15 ans de réflexion.

Puis, après l’avoir promis durant cinq ans, ce même gouvernement a enterré et ressuscité le troisième lien, placé sur la même glace. On attend le rapport de la CDPQ en juin. 

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  • Écoutez la chronique de Karine Gagnon, chroniqueuse politique au JDM et JDQ via QUB :

Assez le tataouinage

Mais au-delà de ce portrait déprimant, les Québécois paieront déjà pour les coûts beaucoup trop chers du pont, résultat du tataouinage de plusieurs gouvernements, dont celui de François Legault.

Et il faudrait en plus payer chaque fois qu’on le traverse? Le principe d’utilisateur-payeur ne devrait jamais s’appliquer à un service essentiel, en l’occurrence le seul pont par lequel l’Île-d’Orléans est accessible.

Le principe s’applique même si on ne fait payer que les touristes, et que les résidents de l’Île en sont exemptés. Déclaré site patrimonial en 1970, l’Île-d’Orléans, berceau de l’Amérique française, représente en effet un joyau touristique visité par 800 000 personnes par an. 

  • Écoutez la chronique de Karine Gagnon, chroniqueuse politique au JDM et JDQ via QUB :

À quand le réveil?

Ce qui est souhaitable, dans un Québec moderne, ce n’est pas d’imposer des péages parce que les coûts des projets explosent. C’est d’avoir un gouvernement qui agit pour minimiser ces augmentations de coûts en revoyant les processus trop contraignants.

J’écrivais la semaine dernière que la «petite révolution» annoncée par le ministre Jonatan Julien avait déjà eu lieu ailleurs au Canada dont en Ontario, depuis cinq ans.

Le Québec se traîne les pieds et cela contribue à une hausse de coûts assumés par tous les Québécois. Et il faudrait se voir imposer un péage en plus? Non merci.

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