«Les parents sont déchaînés»: aurait-on dû garder les écoles fermées mardi en raison des conditions routières?

La décision de certains centres de services scolaire de demeurer ouvert mardi n’a pas fait l’unanimité auprès des parents québécois.

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Selon le chroniqueur Antoine Robitaille, des critères plus clairs et objectifs devraient être mis en place par les autorités.

«Je suis allé voir les commentaires sur les pages Facebook des centres de services scolaire, je n’aurais pas dû! affirme M. Robitaille. C’est épouvantable. Les parents sont vraiment déchaînés et j’ai du mal à me faire une religion là-dessus.»

«Il y a des gens qui vont dire par exemple "dans mon temps l’école ne fermait jamais et on marchait dans la neige", mais en même temps, je suis sensible aux arguments des gens qui disent qu’actuellement à Montréal, même les pistes cyclables ne sont pas déneigées», ajoute-t-il.

C’est justement en raison de ce déchirement entre ces deux visions que des lignes directrices plus claires devraient être mises en place, selon lui.

«Sérieusement, il y a du personnel enseignant et de soutien qui n’habite pas à Montréal, donc c’est difficile aussi pour eux, et il y a les enfants, évidemment, mentionne-t-il. Je pense qu’il faudrait moduler la décision en fonction de l’endroit et le nombre moyen de kilomètres à parcourir.»

«Il faudrait comme se faire des éléments objectifs pour prendre une décision claire, et ce n’est pas évident», continue-t-il.

L’ancien conseiller politique du gouvernement de Stephen Harper, Rodolphe Husny, abonde dans le même sens.

«L’important, c’est vraiment les dessertes des écoles, dit-il. On veut s’assurer que les enfants peuvent marcher aux abords des écoles, donc je pense que ça doit être ça le critère et peut être pas la règle pour tout le monde, mais en fonction des écoles.»

L’analyste politique Elsie Lefebvre se dit quant à elle partagée face à cette décision.

«Moi, ce qui me dérange aujourd’hui, c’est qu’hier on a fermé les écoles, et aujourd’hui, la situation à Montréal, elle est la même, déplore-t-elle. Il n’y a pas plus de déneigement, les trottoirs sont perdus, on est obligé de circuler dans la rue et les autobus circulent difficilement, sans compter les voitures.»

«En même temps, la Ville nous dit que ce sera long à déneiger, donc qu’est-ce qu’on fait? On ferme l’école pendant une semaine? Ce n’est pas comme ça que ça fonctionne non plus. J’espère simplement qu’il n’y aura pas d’accident impliquant un enfant, renchérit-elle. C’est perdant-perdant, pour moi, de fermer ou d’ouvrir.»

Voyez l’analyse complète dans la vidéo ci-dessus