Conflit à la SAQ: les négociations reprendront lundi

Les négociations syndicales des employés d'entrepôt et de livraison de la Société des alcools du Québec (SAQ) reprendront lundi.

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«À la suite d'échanges fructueux, une pause s'impose. Les parties poursuivront les pourparlers lundi prochain», a fait savoir jeudi le syndicat (SCFP 3535) qui représentant les quelque 800 salariés dans ce conflit.

Rappelons que les négociations ont repris après que les employés d’entrepôt aient rejeté à 86 %, lundi, l’entente de principe intervenue avec l’employeur la semaine dernière.

«À l'approche des fêtes, nous faisons tout pour conclure une nouvelle entente. Nous prenons quelques jours de pause, car les deux parties doivent faire leurs devoirs afin de revenir lundi avec des propositions», a indiqué Michel Gratton, conseiller syndical du SCFP.

Comptant près de 122 000 membres au Québec, le SCFP représente 8650 membres dans le transport terrestre au Québec. Le SCFP est présent dans les secteurs des affaires sociales, des communications, de l'éducation et des sociétés d'État, entre autres.

Les restaurateurs impatients

«Je pense que tout le monde veut arriver [à une entente]. Il semble y avoir de la négociation et de la communication. Tout le monde veut arriver à une entente. La pression est forte», a observé le spécialiste en relation de travail Jonathan Plamondon.

Pendant ce temps avec 80 camions et si nécessaire du temps supplémentaire, les employés d'entrepôt poursuivent le travail pour réapprovisionner les succursales de la SAQ dont les tablettes se sont retrouvées fort dégarnies au cours des derniers jours.

Chez les restaurateurs on note un rétablissement significatif de l'approvisionnement. Pour ne prendre aucune chance le propriétaire du Resto Bar Le Brasier 1908 de Trois-Rivières a toutefois fait l'aller-retour vers Montréal cette semaine pour récupérer une précieuse caisse de vin d'importation privée lui étant destinée. «Les agences nous ont dit vient directement à l'entrepôt. On vient de livrer une commande. Tu vas pouvoir la ramasser. C'est vraiment comme ça qu’on se débrouille», a expliqué Yves Beaudoin. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Un vigneron de la Mauricie voit la demande pour ses bouteilles être en forte croissance sur les rayons des épiceries. «Là il semble y avoir comme effet que les gens vont se procurer nos vins , les vins du Québec et d'autres vins dans le réseau des épiceries» s’est réjoui Frédéric Gélinas du Domaine et Vins Gélinas de Saint-Sévère.

– Avec les informations de Louis Cloutier