Les moments marquants des Emmy Awards
Agence France Presse
Les vedettes de la télévision et des séries se sont rassemblées à Los Angeles dimanche pour la soirée des Emmy Awards. Voici quelques-uns des moments marquants de cette 77e édition de l'équivalent des Oscars de la télévision.
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Faire court
Le maître de cérémonie, Nate Bargatze, a tout fait pour éviter les discours de remerciement interminables. Dans son discours d'ouverture de la soirée, l'humoriste s'est engagé à donner 100 000 $ à une association venant en aide aux jeunes dans le besoin... en avertissant qu'il déduirait 1000 $ pour chaque seconde dépassant les 45 secondes allouées aux discours des vainqueurs. «Je sais que c'est difficile (...) C'est brutal. Qu'est-ce que vous allez faire?»

«Je ne peux pas changer ça. C'est un jeu que j'ai inventé, et ce sont les règles», a-t-il affirmé. Il a précisé qu'il ajouterait 1000 $ dans la cagnotte pour chaque seconde non utilisée par les orateurs. Un compteur à l'écran suivait et réduisait impitoyablement la somme allouée au fur et à mesure que les acteurs et réalisateurs multipliaient les remerciements. Si certains lauréats ont respecté les consignes et si l'humoriste John Oliver a prononcé un discours si court qu'il a fait bondir la cagnotte, à la fin de la soirée, le total était bien dans le rouge. Finalement, et heureusement pour l'association, l'animateur a affirmé que CBS et lui verseraient un don total de 350 000 $.
Une dose d'amour pour Colbert
L'animateur Stephen Colbert a été l'une des vedettes de la soirée.

CBS a annoncé en juillet qu'il mettrait fin à The Late Show with Stephen Colbert après les critiques de l'humoriste à propos des dommages et intérêts de 16 millions de dollars payés par la maison mère Paramount pour mettre fin aux poursuites contre Donald Trump, qualifiés de «bon gros pot-de-vin».
Le président américain Donald Trump s'est réjoui de la fin de l'émission, mais le secteur du divertissement s'est mobilisé pour soutenir la nomination de Stephen Colbert pour le meilleur talk-show, qu'il a remporté sous des applaudissements enthousiastes.
«Parfois, vous ne comprenez vraiment combien vous aimez quelque chose que lorsque vous avez l'impression d'être en train de le perdre», a-t-il déclaré.
Cinq femmes et un homme
L'annonce par l'actrice des Hunger Games Elizabeth Banks que le nombre des femmes nommées pour les miniséries surpassait celui des hommes a déclenché l'enthousiasme du public. «Quand a-t-on pu voir une catégorie de réalisation comptant cinq femmes et un homme? Je n'ai pas vérifié, mais je pense que nous sommes tous d'accord pour dire que cela n'est jamais arrivé.» Puis, elle a ouvert l'enveloppe et annoncé que le seul homme nommé - Philip Barantini - avait remporté le prix pour le succès de la série phénomène Adolescence.
Owen Cooper: le plus jeune gagnant

«Honnêtement, quand j’ai commencé ces cours de théâtre il y a quelques années, je ne m’attendais pas à me retrouver aux États-Unis, encore moins ici», a dit la star d’Adolescence Owen Cooper, qui devient le plus jeune acteur à remporter un Emmy. Le comédien d’à peine 15 ans a remporté le prix du meilleur acteur dans un second rôle dans une série limitée, une anthologie ou un film.
Soirée politique
En pleines tensions politiques aux États-Unis, quelques jours après l'assassinat de l'influenceur conservateur Charlie Kirk, la soirée a été marquée par plusieurs déclarations très politiques.
La meilleure actrice dans un second rôle, Hannah Einbinder pour Hacks, a profité de son discours de victoire pour dénoncer la guerre à Gaza et les raids anti-immigration de l'administration Trump, et pour offrir son soutien à l'équipe de football américain des Eagles de Philadelphie. «Go Birds, Fuck ICE et libérez la Palestine!» a-t-elle déclaré.
L'acteur espagnol Javier Bardem portait un keffieh en soutien aux Palestiniens et a appelé au boycottage des acteurs de l'industrie qu'il accuse de soutenir Israël pour sa guerre à Gaza. «Nous ciblons les groupes de cinéma et les institutions cinématographiques qui sont complices et liés au blanchiment ou à la justification du génocide à Gaza et d'Israël, ainsi que son régime d'apartheid», a-t-il déclaré à l'AFP.