Les maires de Québec et de Lévis se parleront régulièrement


Stéphanie Martin
Bruno Marchand et Gilles Lehouillier se parleront régulièrement des dossiers chauds de la grande région de Québec, un contraste marquant avec la froideur des relations de Lévis avec le maire précédent, Régis Labeaume, ces dernières années.
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«On va maintenir un contact. On s'est entendus pour dire qu'on maintiendrait un contact permanent entre les deux bureaux, les deux cabinets des deux maires, c'est clair et net», a déclaré vendredi le maire de Lévis, Gilles Lehouillier.
«On veut s'assurer, même si on peut avoir certains points de vue différents, qu'on puisse travailler ensemble dans un leadership régional très fort dans la grande région. J'ai toujours dit que je crois en une capitale forte.»
La volonté de maintenir une ligne ouverte entre les deux bureaux a été confirmée vendredi par le cabinet de Marchand.
Peu de contacts politiques
Les services administratifs des deux municipalités ont travaillé ensemble sur certains dossiers au cours des dernières années, mais les cabinets politiques avaient peu de contacts à la suite du froid qui s'était installé lorsque Lévis avait quitté le navire du SRB, en 2017.
La nouvelle donne qu'amène l'arrivée de Bruno Marchand va faire changement, croit Gilles Lehouillier. «Je pense que ça va aider énormément à travailler des dossiers sur lesquels on ne travaillait pas tellement, au niveau politique.»
La question de l'interconnexion des réseaux de transport en commun des deux villes figurera à l'ordre du jour, de même que le futur troisième lien et l'amélioration à court terme de l'intégration des deux réseaux et de la tarification. Une tarification commune entre les deux villes existe déjà, mais, pour M. Lehouillier, il faut voir comment on peut l'améliorer et comment optimiser les deux réseaux.
En ce moment, les autobus de Lévis peuvent transporter des clients jusqu'à Québec, mais ils doivent retourner sur la Rive-Sud vides, ce qui occasionne des «temps morts». Cela représente des coûts d'un million de dollars par an, a souligné le maire. «Ce sont des dépenses qu'on pourrait utiliser autrement. On va travailler là-dessus avec le maire de Québec. On n'est pas obligés d'attendre le tramway pour faire ça.»
Circulation interrives
Par ailleurs, le maire Lehouillier n'a pas voulu se mouiller sur la question des voies en alternance sur le pont Pierre-Laporte, que Régis Labeaume voyait comme une solution à la congestion, mais qui a été balayée par le ministre des Transports, François Bonnardel. Il n'a pas voulu non plus se prononcer sur la carboneutralité d'un éventuel troisième lien, que M. Bonnardel a assurée, une sortie qui a été très critiquée par l'opposition au Parlement.