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L'article provient de TVA Nouvelles
Politique

Les jours d’école manqués à cause de la grève pourraient être repris

Le ministre Drainville n’écarte pas cette possibilité si la grève des enseignants se prolonge

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Photo portrait de Daphnée  Dion-Viens

Daphnée Dion-Viens

2023-11-16T17:43:51Z
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Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’écarte pas la possibilité d’allonger le calendrier scolaire afin de reprendre des journées d’école manquées à cause de la grève, si le conflit se prolonge. 

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La décision n’a pas encore été prise et dépendra de la durée de la grève, a indiqué M. Drainville en marge d’un point de presse à l’Université Laval, jeudi avant-midi. 

«On ne peut pas l’écarter, a-t-il affirmé. Même dans une situation de négociation, de renouvellement du contrat de travail, il ne faut pas oublier ce pour quoi nous sommes là, nous sommes là pour les enfants, pour assurer la réussite scolaire de nos enfants. C’est d’abord à eux qu’il faut penser. C’est sûr que cette question-là pourrait se poser, mais attendons de voir d’abord s’il y a grève et, deuxièmement, la durée de la grève.»

Le ministre a rappelé que le calendrier scolaire prévoit 180 jours d’écoles et 20 journées pédagogiques.

  • Écoutez l'entrevue avec Sylvain Duclos, enseignant de mathématiques au secondaire à l’émission d’Alexandre Dubé via QUB radio :
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Pas de relâche pour les élèves?

M. Drainville espère par ailleurs que ce congé forcé ne se transformera pas en «relâche» et invite les enseignants à fournir du travail à faire à la maison à leurs élèves.

«J’espère que les directions d’école, les centres de services scolaires, les profs vont donner du matériel scolaire aux enfants pour qu’ils puissent continuer, un tant soit peu, leurs apprentissages. Mais il ne faut pas que ça devienne une semaine de relâche», a-t-il affirmé.

Les syndicats d’enseignants ont indiqué au Journal cette semaine qu’aucun devoir ne sera donné aux élèves une fois le débrayage déclenché, mais qu’il appartenait à chaque enseignant de décider s’il veut fournir du travail à faire à la maison avant le déclenchement de la grève.  

Jeudi, la Fédération autonome de l’enseignant a vivement réagi aux propos du ministre, qui essaie de «minimiser» les impacts d’une grève tout à fait «légale» en évoquant la reprise des jours manqués ou des travaux à faire à la maison, selon sa présidente.

«Est-ce qu’on peut nous laisser exercer cet ultime recours-là, pour nous faire entendre? S’il n’en veut pas de grève, il savait ce qu’il y avait à faire, ça fait 11 mois que l’on négocie», a lancé Mélanie Hubert.

Les 65 000 profs de la Fédération autonome de l’enseignement prévoient déclencher une grève générale illimitée à partir du 23 novembre. Ils sont présents dans plus de 40% des écoles de la province, dont celles de Montréal, Québec, Laval et l’Outaouais.

Les autres enseignants sont membres du Front commun et seront en grève, avec le personnel de soutien et les professionnels du réseau scolaire, les 21, 22 et 23 novembre. Toutes les écoles publiques de la province seront alors fermées.

Le ministre Drainville affirme que les négociations se poursuivent «intensément» et garde espoir d’en arriver à une entente sous peu.   

Il estime que la balle est dans le camp des syndicats, qui n’ont pas encore fait de «véritable contre-offre» à la suite de la dernière proposition mise au jeu par Québec, dit-il.

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