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L'article provient de Le Journal de Québec
Justice et faits divers

Disparitions dans la Rivière Saint-Charles: attente insoutenable pour les deux familles

Une partie de l’incident aurait été captée sur vidéo, selon des proches

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Photo portrait de Jean-François Racine

Jean-François Racine

2022-05-31T14:37:31Z
2022-06-01T03:15:37Z
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L’attente devient insoutenable pour la famille et les proches des deux jeunes disparus dans la rivière Saint-Charles, qui sont toujours introuvables après trois jours de recherches intensives.

• À lire aussi: Opération d’envergure pour trouver les disparus

Mardi, les équipes de sauvetage ont poursuivi leurs efforts sans réussir à retrouver les dépouilles.

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

 La journée a toutefois permis d’apprendre qu’une partie du drame de dimanche aurait été captée sur vidéo. 

Une jeune femme serait tombée à l’eau dimanche vers 18 h, alors qu’elle était avec un groupe d’amis près d’un pont qui enjambe la rivière Saint-Charles, près des boulevards Neuvialle et Père-Lelièvre. 

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

« La fille s’est positionnée pour une photo. On m’a montré une vidéo où elle glisse. C’est le moment où la vidéo s’arrête, lorsqu’elle tombe dans l’eau », explique Éric Kamgang, un ami de Kevin Timneu Fezeu, qui manque à l’appel.

Kevin Timneu Fezeu
Kevin Timneu Fezeu Photo courtoisie

Plongeon fatal

D’après leur témoignage, ce dernier a couru et a plongé à l’eau sans hésiter. Cette décision lui a été fatale, même s’il est extrêmement pénible de ne rien faire dans les circonstances.

« Il n’est jamais remonté. On ne l’a plus revu. C’est la fille qui a été entraînée par le courant », ajoute Éric.

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Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

Avec quelques proches, il s’est rendu à la rivière mardi afin de constater l’état de la situation. Il dit avoir été impressionné par le fort débit, mais également rassuré par le travail des équipes.

« Il fallait bien comprendre pour parler à la famille. J’ai constaté que c’était effrayant. Évidemment, ça peut emporter une personne. On a le sentiment que c’est un endroit où il fallait prendre davantage de précautions. Nous avons espoir de les retrouver et on attend maintenant », termine-t-il.

Photos Agence QMI, Marcel Tremblay
Photos Agence QMI, Marcel Tremblay

Famille éloignée

Étudiant de l’Université Laval, Kevin Timneu Fezeu n’a pas beaucoup de famille au Québec. Une cousine se trouve à Trois-Rivières, alors que sa sœur et ses parents inquiets vivent au Cameroun.

« Ça ne sera pas facile pour eux de venir ici. Ils attendent des nouvelles et c’est difficile pour eux. Kevin rêvait de joindre l’Ordre des pharmaciens. C’était son objectif. Il était ambitieux et plein de projets. Il pensait aux autres d’abord. Ça lui ressemble de faire ça. Il voulait aider mais il n’a peut-être pas mesuré l’ampleur du geste », a expliqué Marianne Tchimoe Sille, en faisant référence au geste héroïque de son cousin.

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

 Fortement ébranlée, elle garde encore un mince espoir. « Je veux croire à un miracle. Je suis chrétienne. C’est vrai que plus le temps passe, plus c’est difficile. Tant que je n’ai pas vu son corps, je continue d’y croire. Je me sens impuissante. »

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Les équipes feront le point ce matin. « Une évaluation sera faite afin d’élaborer la stratégie de recherche », a précisé le porte-parole David Poitras.

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

 Dangers de l’eau vive

Le 21 mai 2017, dans un scénario un peu similaire, une jeune femme avait glissé d’une roche avant d’être emportée par le courant de la rivière Jean-Larose, à Beaupré. Au terme d’une opération inédite, le corps de Maïté Viens avait été retrouvé après 24 jours de recherche.

Photo Agence QMI, Marcel Tremblay
Photo Agence QMI, Marcel Tremblay

 Dans son rapport, la coroner avait considéré un ensemble de facteurs se rapportant à la noyade en eau vive, dont la méconnaissance des dangers de l’eau vive et la gestion du site.

Selon Me Andrée Kronström, il serait utopique d’interdire l’accès aux plans d’eau du Québec. Il faut plutôt sensibiliser la population aux dangers de l’eau vive sur les différents sites.  

  • Écoutez Vincent Dessureault au micro de Mario Dumont sur QUB radio :   

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