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Culture

Les frères Irdens et Stanley Exantus se donnent la réplique dans cette série

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Nathalie Slight

2025-12-11T11:00:00Z
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Treize ans séparent les frères Exantus, et pourtant leur complicité est indéfectible. Tandis qu’Irdens brille dans la quotidienne Antigang, Stanley s’impose dans la série Lakay Nou. Entre passion commune et projets qui les rapprochent, rencontre avec un duo fraternel qui fait rimer talent et authenticité.

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Vous évoluez tous les deux sur la scène artistique québécoise. Avez-vous grandi au sein d’une famille artistique?

Irdens : Nos parents se sont rencontrés à une fête. Mon père était animateur de la soirée et ma mère faisait partie de la pièce de théâtre. Leur amour est né de l'art, ça ne pouvait pas donner autre chose qu’une famille artistique! (rires)

Stanley : Enfants, notre église mettait beaucoup de l’avant le chant, la musique et le théâtre, alors c’est à cet endroit que nous avons vécu nos premières expériences de scène.

Bruno Petrozza / TVA Publications
Bruno Petrozza / TVA Publications

Treize ans vous séparent. Il s’agit d’une différence d’âge énorme pour deux frères, et pourtant vous semblez hyper complices!

Irdens : Lorsque ma mère était enceinte de Stanley, j’étais âgé de 13 ans. Je me souviens donc très bien de son arrivée à la maison, il était si petit! Enfant, il dormait dans la même chambre que moi. Il me voyait composer du rap, alors il a inévitablement développé un intérêt pour la musique.

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Stanley : Malgré notre différence d’âge, nous avions les mêmes centres d’intérêt. Irdens me faisait découvrir ses dernières trouvailles musicales et mêmes choses de mon côté. J’ai commencé à écrire moi aussi des chansons, et il me donnait son avis. S’il me disait par exemple que telle phrase était clichée, je retournais travailler sur mes textes.

Irdens : Avoir un frère de 13 ans mon cadet, ça m’a permis de rester branché sur les nouvelles tendances, les nouveaux artistes et les enjeux des jeunes aussi. J’ai vu Stanley traverser les différentes phases de sa vie. Aujourd’hui, à 18 ans, je découvre l’adulte qu’il est... même s’il restera toujours mon petit frère! (rires)

Est-ce que Stanley t’a transmis une de ses passions au fil des ans?

Irdens : Bien sûr! Il m’a fait découvrir les animés et les mangas japonais, alors que j’étais dans la jeune vingtaine. Une passion qui est toujours présente dans nos vies à ce jour. On n’est pas de la même génération, on n’a pas les mêmes références, mais on a les mêmes goûts en matière d’arts et de musique.

Vous parlez de musique, mais le public québécois vous connaît surtout en tant que comédien. Stanley, as-tu toujours voulu suivre les traces d’Irdens?

(Les deux frères échangent quelques mots en créole et éclatent de rire au souvenir d’une anecdote visiblement hilarante!).

Irdens : En 2015, j’ai remporté le prix du meilleur acteur de soutien au Gala Québec Cinéma pour mon rôle dans le film Guibord s'en va-t-en guerre. Lorsque je suis monté sur scène, j’ai remercié le réalisateur Philippe Falardeau, mes collègues de travail, mes parents, ma sœur et mes amis. Puis, quand je suis rentrée, mes parents m’ont dit que Stanley était très triste.

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Stanley : Mon frère ne m’avait pas nommé dans son discours de remerciement et ça m’avait brisé le cœur! (rires) À ma défense, je n’étais âgé que de 8 ans, je ne comprenais pas que je n’avais aucun rapport dans le fait que Irdens ait remporté un prix d’interprétation!

Irdens, on peut te voir dans la quotidienne Antigang et toi, Stanley, dans la série Lakay Nou. Vous menez une brillante carrière, chacun de votre côté. Vous êtes-vous déjà donné la réplique?

Irdens : Oui, on a déjà joué ensemble dans le court métrage Platanero, réalisé par Brian Hernandez. C’était assez spécial, puisque nous avons tourné dans le Sud. Nous incarnions deux frères haïtiens qui devaient subvenir seuls à leurs besoins, en République dominicaine.

Stanley : Comme nous campions des frères qui menaient une vie assez dure, ça m’a fait réaliser à quel point, dépendamment d’où tu te situes dans le monde, tes opportunités sont différentes. Si nos parents n’avaient pas immigré au Québec, probablement qu’Irdens et moi, nous aurions une vie complètement différente!

Irdens : Ce tournage fut effectivement hyper enrichissant pour nous, sur le plan personnel. Plus récemment, nous nous sommes aussi donné la réplique sur Antigang. Et devinez quel personnage incarne Stanley? Mon frère!

Stanley : En fait, j’ai auditionné pour un autre rôle que je n’ai pas décroché. Mais j’ai, semble-t-il, fait bonne impression, puisque j’ai été rappelé pour incarner le frère de l’enquêteur Phillipe Desrosiers.

Laurence Ly
Laurence Ly

Laurence Ly
Laurence Ly

Comme vous exercez le même métier, vous arrive-t-il de vous aider de temps en temps?

Irdens : Lorsque Stanley a décroché une audition pour incarner Jude dans Lakay Nou, il était âgé de 16 ans. Je l’ai coaché pour son audition. Mon frère a ce talent de faire rire juste avec un regard, un sourcil suspicieux, un soupir. Je me rappelle lui avoir dit : « Reste toi-même, suis ton instinct, parce que je crois réellement que tu peux décrocher ce rôle-là. On dirait que Jude a été écrit spécialement pour toi! » Et je ne me suis pas trompé!

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Stanley : Lorsque j’ai appris que j’avais décroché le rôle, la première personne que j’ai appelé, c’est Irdens!

Êtes-vous les seuls artistes de la famille?

Stanley : Nous avons une sœur. Elle possède la fibre artistique aussi, mais elle est plus réservée que nous. Je ne crois pas qu’elle serait du genre à passer des auditions pour jouer dans une série télé.

Irdens : Par contre, elle possède un talent en musique, elle chante très bien. D’ailleurs, il se pourrait qu’un jour, ma sœur collabore à une de mes chansons ou m’accompagne sur scène.

Irdens, tu as fait sensation lors de ton passage à En direct de l’univers, où on t’a vu chanter Suevemente en espagnol et jouer du saxophone!

Irdens : J’ai été surpris de la réaction du public. Mes proches savent que je suis d’abord et avant tout musicien, j’ai même fait partie du band de mon église. Pour moi, la musique va de soi. Mais je n’avais pas réalisé que le public ne connaissait pas cette facette de ma personnalité, jusqu’à ce fameux numéro à En direct de l’univers.

Stanley : Mon frère vient de sortir un microalbum qui se nomme Les journées longues. Il a fait son lancement dans le cadre du Festival coup de cœur francophone. On est tous vraiment fiers de lui.

Et de ton côté, Stanley?

De mon côté, je travaille aussi sur ma musique, mais j’aime tellement de styles différents que je suis encore en phase exploratoire. Les premières chansons sont, paraît-il, le reflet de ton identité musicale, alors je prends mon temps.

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