Les familles «sanglotaient et pleuraient»: des témoins de la tuerie de Lewiston racontent l’horreur
Agence France Presse
Ce devait être une soirée de rires et de plaisir au bowling de Lewiston, une ville moyenne du nord-est des États-Unis, mais le jeu s'est transformé en cauchemar quand un tireur armé d'un fusil semi-automatique a surgi, une scène devenue tristement banale dans le pays.
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«Rien de tout cela ne semble réel, mais c'est malheureusement le cas. Nous sommes dévastés (...) la nuit dernière, nous avons perdu des personnes extraordinaires», peut-on désormais lire sur la page Facebook de «Just-In-Time recreation», un bowling où l'on vient s'amuser en famille, comme dans d'innombrables localités des États-Unis.
Au lendemain de cette nouvelle tuerie, dont le bilan est encore incertain mais s'élève à au moins à 16 morts et une cinquantaine de blessés, les rues sont bouclées à Lewiston et la police a appelé les 36 000 habitants de cette ville du Maine à rester chez elle, alors que le suspect est toujours en fuite.
Riley Dumont, venue avec sa famille, dont sa fille de 11 ans, a raconté à la chaîne ABC que les coups de feu avaient retenti en pleine partie de bowling.
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Policier à la retraite sur place
Son père, un policier à la retraite, a eu le réflexe de rassembler tout le monde dans un coin, en les protégeant avec «des tables et un grand banc derrière lesquels les enfants se cachaient», a-t-elle confié.
«J'étais couchée au-dessus de ma fille, ma mère était couchée au-dessus de moi (...) les gens sanglotaient et pleuraient», a-t-elle ajouté.
Dans la «confusion et le chaos», «les gens ont d'abord pensé à une blague d'Halloween, puis les choses se sont aggravées très rapidement», a raconté sur NBC News Jason Levesque, le maire d'Auburn, localité voisine de Lewiston.
La police a diffusé les photos d'un tireur, brandissant son arme, un fusil semi-automatique, devant des portes vitrées de l'établissement.
Des familles fuyaient
Nichoel Wyman Arel rentrait chez elle, avec sa fille, quand elle a vu les ambulances et voitures de police autour du bowling. «Il y avait des enfants, le plus dur c'était ça, voir ces familles fuir et se dire qu'elles étaient juste venues passer une soirée ensemble», a-t-elle confié à CNN.
Le scénario est devenu tristement banal aux États-Unis. Ces dernières années, aucun lieu de la vie quotidienne n'a semblé épargné par une tuerie, de l'entreprise à l'église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun. Jeudi soir, c'est dans un bowling, puis dans un restaurant que le tireur a sorti son arme.
Après ce nouveau drame, des internautes ont posté des messages sur la page Facebook du bowling: «bougies et prières», «désolé que cela vous soit arrivé».
































