Les contribuables ont payé la note pour l’ex-ministre Marie-Eve Proulx

Marc-André Gagnon
Le premier ministre François Legault le confirme: ce sont bel et bien les contribuables qui ont payé la note pour les problèmes de gestion de personnel de l’ex-ministre Marie-Eve Proulx et l’arrangement à l'amiable survenu à la suite d’une plainte.
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Rappelons qu’après le départ de plus d’une douzaine d’employés au sein de son cabinet, Mme Proulx a bénéficié des services d’un «coach», au début de l’année 2020, afin d’améliorer les choses.
Comme l’avait rapporté notre Bureau parlementaire à l’époque, plusieurs de ses ex-employés s’étaient plaints du climat de travail «toxique» qu’entretenait celle qui était, jusqu’à mardi, ministre déléguée à l’Économie.
Qui en a payé la note? «C'est le ministère [de l’Économie]. Ça fait partie des services qu'on offre aux gens qui gèrent du personnel», a reconnu en point de presse le chef caquiste.
Il a du même coup répondu à une question qui, posée à plusieurs reprises par les partis d’opposition, était jusque-là demeurée sans réponse.
Règlement à l'amiable
Les contribuables ont aussi payé pour les démêlés judiciaires de Mme Proulx après que l’un de ses ex-employés eut déposé une plainte pour harcèlement devant le Tribunal administratif.
L’affaire s’est finalement conclue par un règlement à l'amiable. «C'est une entente confidentielle», s’est limité à dire M. Legault.
Il a toutefois indiqué que le plaignant, à la suite de cette entente, toucherait «un certain nombre de mois de salaire».
Compte tenu de la nature des allégations, la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Angalde, n’arrive pas à comprendre pourquoi François Legault conserve la députée de Côte-du-Sud au sein du caucus caquiste.
«On parle de quelqu'un qui a eu 15 départs dans son bureau, a-t-elle rappelé. [...] Ce n'est pas quelque chose de banal.»
«Moi, si Mme Proulx était dans mon caucus, elle ne ferait plus partie de mon caucus», a-t-elle assuré.