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L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

Allégations de harcèlement: peu d’appuis à la CAQ pour Marie-Eve Proulx

L'ex-ministre Marie-Eve Proulx
L'ex-ministre Marie-Eve Proulx Photo d'archives
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Photo portrait de Charles Lecavalier

Charles Lecavalier

2021-05-05T14:52:34Z
2021-05-05T15:04:47Z
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L’ex-ministre Marie-Eve Proulx, qui fait l'objet d'une série d’allégations de harcèlement, avait peu d’appuis dans la députation caquiste à l’Assemblée nationale: aucun élu questionné n’a voulu dire qu’il était à l’aise de siéger au même caucus qu'elle.

• À lire aussi: Harcèlement: Marie-Eve Proulx n’est plus ministre, mais reste députée de la CAQ

Mardi, la collaboratrice de longue date de François Legault a perdu son titre de ministre déléguée au développement économique régional. «Je suis obligé d’arriver à la conclusion qu’elle ne peut pas rester ministre», a dit le premier ministre, à la suite de nouvelles révélations concernant des cas de harcèlement psychologique.    

  • Écoutez l'analyse de Caroline St-Hilaire et d'Antoine Robitaille avec Benoît Dutrizac, sur QUB radio:   

Les cas ne datent pas d’hier. En février 2020, notre Bureau parlementaire avait déjà relevé 14 départs dans l’entourage de Mme Proulx. Sous le couvert de l’anonymat, d’anciens employés avaient confié avoir subi insultes et intimidation de la part de la politicienne.

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Mais Mme Proulx continue de siéger sous la bannière de la CAQ, même si des élus des partis d'opposition se questionnent sur son avenir. La libérale Dominique Anglade affirme qu’un député de son parti aurait été exclu pour de telles allégations. L’indépendante Catherine Fournier «ne comprend pas pourquoi elle siège toujours au caucus de la CAQ». 

  • Écoutez la chronique de Yasmine Abdelfadel au micro de Richard Martineau sur QUB radio:

Êtes-vous à l'aise? 

À l’Assemblée nationale, les journalistes ont répété la même question aux élus: êtes-vous à l’aise de siéger avec Marie-Eve Proulx dans votre caucus? La question a été posée aux élus caquistes Nathalie Roy, Danielle McCann, Pierre Fitzgibbon, Marguerite Blais et Éric Caire, ainsi qu'au whip Éric Lefebvre.  

Aucun n’a répondu «oui» à la question. M. Lefebvre a affirmé que c’était une question de «ressources humaines». Pierre Fitzgibbon a dit qu’il avait de «bonnes relations» avec Mme Proulx, mais qu’il allait laisser le bureau du premier ministre «régler ça». Avait-il eu vent de problèmes de harcèlement dans l’entourage de Mme Proulx? «Comme vous», a-t-il répondu. 

La ministre McCann a rétorqué que le premier ministre en avait parlé hier, et les autres ont préféré ne pas répondre. 

Allégations graves

La cheffe libérale Dominique Anglade, elle, aurait agi différemment. «Si, au sein de mon caucus, j’avais une personne dans le bureau de laquelle on aurait eu 15 départs, deux plaintes dans un tribunal administratif avec des ententes à l’amiable, d’anciens employés qui viennent porter plainte, je ne voudrais pas avoir cette personne-là au sein de mon caucus, je vous le dis comme ça», a-t-elle dit. 

De son côté, la députée indépendante Catherine Fournier parle d’un «malaise». «Ce n’est pas le comportement auquel on s’attend d’un député. Je suis surprise, il y a des gens qui ont été retirés du caucus pour pas mal moins que ça», a-t-elle dit. Denis Tardif a été exclu temporairement du caucus caquiste pour avoir enfreint les règles sanitaires. «Dans le cas de Mme Proulx, à mon avis, les allégations sont pas mal plus graves. Ça s’explique difficilement», dit-elle 

Qui sont les hommes et les femmes derrière nos politiciens? Emmanuelle présente... un balado animé par Emmanuelle Latraverse.

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