Poilievre veut réduire les impôts des aînés, Singh veut augmenter les prestations

Pierre Poilievre promet de maintenir l’âge de la retraite à 65 ans en permettant aux aînés toujours sur le marché du travail de gagner plus d’argent avant de commencer à payer de l’impôt. 

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De passage dans la région de Québec mercredi, le chef conservateur a assuré que la sécurité de vieillesse, le supplément de revenu garanti et la pension du Canada seront «protégés».

Les aînés de 65 ans et plus qui veulent travailler pour augmenter leurs revenus sont «punis» en raison des prélèvements d’impôts et des déductions des prestations, selon lui.

«Chaque dollar gagné provoque une déduction de vos prestations, et évidemment les impôts. La combinaison de ces deux phénomènes, c’est de punir le travail des gens de plus de 65 ans», a-t-il déclaré.

Les conservateurs veulent rehausser à 34 000$ le montant personnel de base des aînés toujours sur le marché du travail et au-delà duquel ils doivent commencer à payer de l’impôt.

Selon le parti, un aîné gagnant 35 000$ pourrait ainsi empocher 1300$ de plus par année en raison de cette mesure.

Les cotisations au Régime enregistré d’épargne-retraite (REER) seraient aussi permises deux ans de plus, soit jusqu’à 73 ans.

Singh contre-attaque

Le chef néodémocrate, Jagmeet Singh, y voit une «volte-face» de la part de M. Poilievre et des conservateurs.

Sa promesse d’aujourd’hui contraste avec ce que proposait le précédent gouvernement conservateur de Stephen Harper, soit d’augmenter l’âge de la retraite à 67 ans. En tant que député, Pierre Poilievre militait pour l’idée à l’époque.

Sur le thème du jour, M. Singh a proposé d’augmenter le supplément de revenu garanti pour «sortir tous les aînés de la pauvreté».

En ce qui concerne le reste de l’économie, le NPD a tablé l’idée de retirer la TPS des produits essentiels, incluant les factures de téléphone et d’internet.

Cette mesure serait partiellement financée par le retour de la hausse d’impôt sur les gains en capital tel que l’avaient planifiée les libéraux de Justin Trudeau lors du budget d’avril 2024.

- Avec la collaboration de Raphaël Pirro