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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Les commerces de détail en arrachent à Montréal

Les Montréalais préfèrent les «magasins à une piastre»

MARIO BEAUREGARD/AGENCE QMI
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Photo portrait de David Descôteaux

David Descôteaux

2023-10-03T04:00:00Z
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Alors que le secteur du détail se porte relativement bien dans les grandes villes du Canada, les dépenses dans ces magasins à Montréal ont chuté jusqu’à 30 % l’an dernier.

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Les devantures placardées, tapissées d’annonces « À louer » derrière lesquelles se cache une pièce sombre et poussiéreuse, sont devenues images courantes dans les rues de Montréal. Et les chiffres confirment que la saignée se poursuit.

Selon Moneris, une entreprise spécialisée en traitements de paiements, les boutiques de vêtements ont connu une baisse de 20 % à Montréal entre mai 2022 et 2023. Les magasins à grande surface (-30 %) et les magasins d'articles usagés (-29 %) ont fait encore pire.

Les Montréalais semblent s’être plutôt rués dans les magasins d’articles à bas prix, qui ont connu une hausse de 24 % de leur volume de transactions, note l’entreprise, qui traite des milliards de transactions chaque année.

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« En revanche, on a vu les chiffres remonter de 4 % en août. Ce peut être un signe d'optimisme. Le retour à l’école des enfants et au bureau pour les parents contribue habituellement à un rebond des ventes », explique Pasquale Pizzi, porte-parole pour Moneris.

Montréal, cancre du Canada

Dans l'ensemble du secteur du détail, Montréal est en baisse de 7 %. Ailleurs au Canada, les chiffres sont loin d'être aussi sombres. Le commerce de détail à Toronto, pendant la même période, à augmenté de 1 %. 

Là-bas, les magasins à bas prix (21 %), magasins de sport (24 %) et les magasins de musique (23 %) étaient tous en hausse, tout comme les magasins de jouets et passe-temps (35 %).

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Les ventes au détail ont aussi augmenté de 2 % à Edmonton et à Calgary où, contrairement à ceux à Montréal, les magasins de vêtements pour hommes et femmes ont augmenté leur volume de transactions de 33 % et 36 % respectivement.

Les commerces à Vancouver ont aussi vu leurs chiffres de vente augmenter pendant la période, de 1 %. 

L’après-COVID sourit aux hôteliers

Du côté positif, la fin des restrictions sanitaires a fait exploser de 190 % les ventes dans la catégorie voyages et loisirs à Montréal. 

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« On peut attribuer cela au fait que les restrictions étaient toujours en vigueur au début de l'année 2022. Mais à l'échelle nationale, le même chiffre est de 80 % seulement. C'est beaucoup plus élevé à Montréal et ça continue de monter, alors que ça s'est stabilisé dans le reste du Canada », explique Pasquale Pizzi.

Les loisirs incluent les sorties au cinéma, les événements sportifs, les voyages, bref tout ce qui est « sorties ». « Les Montréalais ont plus envie de voyager. On a envie de faire des sorties et de se retrouver en milieu social », ajoute le porte-parole.

Toujours à Montréal, la restauration a enregistré une hausse de 38 % entre février 2022 et 2023. L’hôtellerie a quant à elle enregistré une hausse spectaculaire de 87 %.

Cette période correspond à la fin de l’Igloofest et au début de Montréal en lumière, des festivals qui signaient leur grand retour en présentiel pour la première fois depuis la crise sanitaire.

« Le tourisme est clairement de retour. Les gens se sentent plus à l'aise de sortir. Et même si les Québécois se plaignent de l'inflation, des taux d'intérêt et de l'épicerie qui coûte cher, les données montrent que les gens continuent d’aller dans les restaurants et de voyager. Les Québécois continuent de mettre ces dépenses dans leur liste de priorité », souligne Pasquale Pizzi.

– Avec la collaboration de l'Agence QMI

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