Les clients de Tero pourront être remboursés s'ils n'ont pas reçu leur composteur

Valérie Lesage | Journal de Québec
Les clients de Tero qui n’ont jamais reçu leur composteur pourront exiger un remboursement à l’émetteur de la carte de crédit avec laquelle ils ont payé leur achat si leur contrat a été conclu à distance.
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On peut supposer que c’est le cas pour presque tout le monde étant donné que les achats s’effectuaient en ligne.
L’Office de la protection du consommateur (OPC) a fait la précision ce lundi, quelques jours après l’annonce de la faillite de Tero. L’entreprise de Québec, qui avait séduit les consommateurs avec son petit appareil de cuisine capable de transformer les déchets de table en compost, a suscité une vague de colère sur les réseaux sociaux en annonçant la fin de ses activités. Certains clients attendaient leur composteur depuis près de deux ans.
Sur la page Facebook de Tero, des clients avaient indiqué avoir pu se faire rembourser les sommes payées en vain, tandis que d’autres avaient essuyé un refus de leur émetteur de cartes de crédit.
L’OPC observe que certains émetteurs de cartes évoquent le dépassement des délais de réclamation prévus dans leur convention d’utilisation. Toutefois, ils n’ont pas le droit de se soustraire à Loi sur la protection du consommateur, qui prévoit le droit d’être remboursé pour la marchandise qui n’a pas été reçue.
«Les consommateurs qui essuient un refus à la suite d’une demande de rétrofacturation sont invités à porter plainte à l’OPC contre leur institution financière», a affirmé Charles Tanguay, porte-parole de l’OPC.
Selon les documents du syndic Lemieux Nolet, les créances de Tero pourraient s’élever à 6,9 M$.
Plus de 2000 clients n’auraient pas reçu leur appareil et ceux-ci auraient passé des commandes de 500$ à 1500$.
Tero avait été lancé en 2019. Sa campagne de sociofinancement sur Kickstarter avait permis d’amasser 1 M$ en seulement 24h. L’entreprise avait aussi obtenu le soutien de la Banque Nationale et du fondateur d’EXFO, Germain Lamonde.