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L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Les cinq hockeyeurs acquittés: un «raisonnement juridique impeccable», selon une avocate-criminaliste

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Mina Collin

2025-07-24T20:03:54Z
2025-07-24T20:12:20Z
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Les cinq hockeyeurs qui avaient été accusés d'avoir agressé sexuellement une jeune femme dans une chambre d'hôtel de London en 2018 ont tous été acquittés jeudi; un jugement considéré comme «impeccable» par l’avocate-criminaliste Me Danièle Roy.

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«Pour ce que j'en ai entendu, il semble que le raisonnement juridique soit impeccable. La juge a fait un examen très minutieux de toute la preuve», a analysé Me Danièle Roy en entrevue à LCN au moment où deux des cinq joueurs avaient été acquittés.

L’avocate a souligné que la juge Maria Carroccia a bien suivi la jurisprudence et qu’elle a pu conclure que la victime n’était ni fiable ni crédible dans son témoignage; éléments qui ne peuvent mener à des inculpations.

Témoignage de la plaignante mis en doute

La victime avait mentionné lors de son témoignage qu’elle était ivre «au point de ne plus se tenir debout» au moment de l’agression.

Cependant, après avoir visionné des vidéos qui avaient été prises lors de la soirée de l’évènement, la juge a estimé que la plaignante n’était pas intoxiquée au moment des faits et qu’elle n’avait pas été influencée par la peur.

Le fardeau de la preuve, soit l'obligation pour une partie dans un procès de prouver les faits qu'elle allègue, n’a pas été rencontré, minant la crédibilité de la victime.

L’avocate a également mentionné l’importance d’avoir fait les contre-interrogatoires «selon les règles de l’art», donc sans biais, mythes ou stéréotypes.

«La juge a tenu à souligner que les avocats de la défense s'en sont tenus à ça, que tous les contre-interrogatoires ont été, je vous dirais, respectueux», a-t-elle mentionné.

Consentement sexuel

Me Roy tenait à mentionner que, lors du procès, la notion du consentement n’a pas été modifiée et qu’il s’agissait d’un témoignage qui a été étudié, scruté et qui s’est révélé être «non crédible»

«La crédibilité de tous les témoins est au cœur de tous les procès, a-t-elle rappelé...à partir du moment où le juge en arrive à la conclusion dans n'importe quel procès que la plaignante n'est pas crédible ou que quelque témoin que ce soit n'est pas crédible, ça doit nécessairement mener à un plaidoyer de non-culpabilité.»

À la lueur du jugement rendu qu’elle considère comme «très solide», l’avocate-criminaliste croit qu’il sera difficile de porter cette décision en appel.

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