Les caisses en libre-service, un facteur dans la hausse du nombre de vols à l’étalage?

Le nombre de vols à l’étalage explose depuis les dernières années au Québec. Les caisses en libre-service peuvent-elles être considérées comme responsables de cette tendance?

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Pas nécessairement, selon le président du Conseil canadien du commerce de détail (CCCD).

«À l'origine, je croyais que c'était une des raisons pour lesquelles on avait vu l'explosion du vol parce qu'on avait moins de contrôle. Ce n'est pas tout à fait le cas», a indiqué Michel Rochette au micro de Richard Martineau à QUB radio et télé, diffusée simultanément au 99,5 FM Montréal, mardi.

«Quand vous avez une caisse enregistrée, quand vous êtes un voleur et que c'est structuré, vous modifiez vos comportements, a-t-il expliqué. Quand c'est du personnel seul en caisse, il y a d'autres types de vol. (...) Ce n'est pas strictement une technologie ou une approche qui provoquent le vol. C'est beaucoup plus large que ça.»

M. Rochette estime donc que c’est «une erreur de penser» que les caisses automatisées constituent le facteur principal dans l’augmentation de ces incidents.

Une perte «énorme»

Les vols dans les commerces montent en flèche depuis les cinq dernières années, a constaté Michel Rochette.

«On l'a calculé. D'abord, ça a presque doublé depuis 5 ans. On parlait de 5 milliards de pertes il y a 5 ans. On est rendu à 9,2 milliards et ça n'arrête pas de grandir», a-t-il mentionné.

Selon lui, la facilité de revente constitue l'une des principales causes de cette hausse.

«Il n'y a jamais eu autant de facilité de revendre, a souligné le président. Sur les [Facebook] Marketplace de ce monde, on voit plein de produits encore emballés, neufs en plusieurs quantités.»

Michel Rochette souhaite que le gouvernement investisse davantage dans les corps policiers afin de renforcer leur présence près des commerces.

«Les corps de police nous disent que leur table est pleine, ils manquent de temps, ils manquent de ressources, ils manquent d'effectifs, a-t-il raconté. Il faut que les policiers aient davantage de ressources et des moyens.»

Voyez l'entrevue complète dans les extraits ci-dessus.