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L'article provient de Le Journal de Québec
Sports

Les Bills conscients qu’ils n’ont pas joué leur meilleur match

Les Bills sont conscients qu’ils n’ont pas joué leur meilleur match

Le centre des Bills Mitch Morse (60) s’est avoué vaincu sur cette séquence où son quart-arrière, Josh Allen, a été plaqué par les joueurs des Dolphins.
Le centre des Bills Mitch Morse (60) s’est avoué vaincu sur cette séquence où son quart-arrière, Josh Allen, a été plaqué par les joueurs des Dolphins. Photo AFP
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Photo portrait de Stéphane Cadorette

Stéphane Cadorette

2023-01-16T01:15:24Z
2023-01-16T04:21:04Z
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ORCHARD PARK, NY | L’atmosphère dans le vestiaire des Bills après la victoire face aux Dolphins relevait beaucoup plus du soulagement que de l’exubérance. 

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Les Bills sont en mission pour remporter le premier Super Bowl de leur histoire et personne ne se faisait de cachette après le match. 

Les trois revirements auraient pu être fatals et plusieurs autres erreurs leur ont compliqué la vie. 

Un botté d’envoi hors ligne a permis aux Dolphins d’amorcer une séquence à l’attaque à leur ligne de 40, qui a mené ensuite à leurs premiers points du match. 

Photo Getty Images via AFP
Photo Getty Images via AFP

Un long retour de dégagement a été concédé. La protection a été défaillante et Josh Allen a été victime de sept sacs du quart.

Position difficile

Les revirements ont placé la défense des Bills dans une position difficile. 

En effet, les Dolphins ont inscrit tous leurs points en première demie, sur de courtes séquences de 38, 18, 8 et 18 verges.

« Les revirements dans des matchs aussi serrés font toute la différence. Je ne pourrai jamais remercier assez nos gars en défense pour la façon dont ils ont joué. Je ne les ai pas placés dans une bonne situation aujourd’hui. Ils le savent, je le sais et il faudra que je joue mieux pour les aider. Au moins, on a trouvé une façon de gagner », a soupiré le quart
Josh Allen. 

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C’est une position que le vétéran centre Mitch Morse partageait totalement.

« On s’est souvent tirés dans le pied et notre défense a été placée dans des situations désavantageuses. 

« On ne gagnera pas souvent de cette façon en séries. Il faudra limiter les erreurs, mais je suis content que personne n’ait commencé à se pointer du doigt », a-t-il souligné.

L’entraîneur-chef Sean McDermott n’y est pas allé par quatre chemins lui non plus, faisant écho au reste de son vestiaire. 

« Habituellement, quand tu commences à donner le ballon à l’adversaire, la mort survient assez rapidement ! Ce n’était pas du football très propre de notre côté », a-t-il concédé.

Beau moment pour Ankou

Cette semaine, Le Journal vous parlait du parcours inspirant du plaqueur franco-ontarien Eli Ankou. Il a passé la saison dans l’équipe d’entraînement, mais il a été inséré dans la formation régulière vendredi et il a pris part à la rencontre dimanche. 

Il s’agissait pour lui d’un premier match de séries en carrière.

« En ce moment, je pourrais presque pleurer, a-t-il confié, à son casier. Ce match signifie énormément pour moi. Je me suis blessé au début de l’année et une autre fois au milieu de la saison. C’est taxant mentalement. Être capable de revenir et d’aider mon équipe à gagner un match en séries et de ressortir en forme, c’est fantastique. » 

Ankou a terminé la rencontre avec deux plaqués et il se réjouissait que les Bills passent au deuxième tour.

« Le football, ce n’est jamais aussi simple que de dire : “OK on va gagner”. N’importe quoi peut se passer et on a pu voir dans ce match que c’est ce qui est arrivé. » 

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Mitch Morse a une pensée pour son ami Laurent 

Photo AFP
Photo AFP

Pendant quatre saisons, le centre des Bills Mitch Morse a été le voisin de Laurent Duvernay-Tardif sur la ligne de mêlée des Chiefs. Le vétéran n’est pas prêt à parier que c’est la fin pour son bon ami.

À Kansas City, les deux coéquipiers avaient tissé des liens qui dépassaient largement ceux de simples coéquipiers. Duvernay-Tardif a même été invité au mariage de Morse en 2018.

Depuis la saison dernière, Duvernay-Tardif s’aligne avec les Jets et les deux compères sont devenus des rivaux de division. Cette nouvelle situation n’a rien changé au respect mutuel que les deux joueurs de ligne offensive se vouent.

Rencontré cette semaine après un entraînement, Morse a immédiatement souri lorsque le représentant du Journal lui a demandé s’il pensait que c’en était fait du football pour son
bon ami.

« Ça doit faire au moins quatre fois que je me dis que c’est la fin pour Larry. Ne pariez jamais contre cet homme-là sur ses chances de revenir », a-t-il lancé.

Une famille à succès

Évidemment, Morse est conscient des projets de carrière de Duvernay-Tardif en médecine. Puisqu’il est déjà venu lui rendre visite à Montréal, il est aussi bien au fait des succès que connaît toute la famille.

« Peu importe ce qu’il décidera de faire, je sais qu’il réussira. Il est comme ses parents, qui ont su ouvrir une boulangerie et en faire l’une des meilleures à Montréal et au Canada. Le succès, c’est dans son sang. Il a toujours su rebondir et je suis très heureux pour lui, quoi qu’il arrive.

« C’est une famille qui réussit tout ce qu’elle entreprend. Je ne mettrais jamais un dollar contre Larry ni contre aucun autre membre de la famille Duvernay-Tardif », a mentionné Morse.

Mission : Super Bowl

En 2019, les chemins des deux athlètes se sont séparés quand Morse a signé un contrat avec les Bills sur le marché des joueurs autonomes. 

Cette saison-là, les Chiefs ont remporté le Super Bowl et le centre n’a ainsi jamais pu savourer le triomphe ultime.

Bien que Duvernay-Tardif n’accorde pas d’entrevue pour le moment sur son avenir, il a souhaité, par un message texte, la meilleure des chances à son ex-coéquipier dans sa quête, surtout après l’épreuve Damar Hamlin.

« Mitch est l’un des premiers coéquipiers avec qui je me suis lié d’amitié. Il joue au football avec passion, mais est également capable de faire la part des choses face à la défaite et l’adversité », a-t-il écrit.

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