Les Alouettes retrouvent le chemin de la victoire

Malgré l’absence de leur quart-arrière numéro un, les Alouettes se sont battus contre la pluie et le froid pour renouer avec la victoire en ce lundi de l’Action de grâce, balayant le Rouge et Noir d’Ottawa 19 à 12.

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Sans être parfait, Davis Alexander a pris la relève avec succès de Cody Fajardo, parti au Nevada auprès de sa conjointe, qui a donné naissance à un deuxième garçon, prénommé Cian.

«Je suis content parce qu’on a gagné, mais j’ai commis un long revirement. Il y a eu un manque de communication entre [Austin] Mack, mais ça arrive. Je suis fier de mes coéquipiers, on a contrôlé en grande partie le match», a analysé le deuxième pivot de l’équipe montréalaise.

«Davis a couru quand il le fallait et il a bien lancé. Peut-être qu’il aimerait revoir quelques jeux et lectures, mais c’est l’expérience qui rentre, a relativisé l’entraîneur-chef Jason Maas. Les conditions étaient vraiment difficiles et il n’avait pas joué depuis deux mois. Il en sortira grandi. Il a réussi à nous guider à la victoire en affrontant une solide défensive.»

Auteur de 14 relais effectués en 24 tentatives, Alexander a récolté 208 verges par la passe et a subi une interception. Des statistiques bien normales, qui auront finalement été suffisantes pour remporter son quatrième départ cette saison.

Jeux risqués

À plusieurs occasions, Alexander a pris des risques en courant avec le ballon et en ne glissant pas les pieds en premier devant des adversaires.

«Parfois, tu dois montrer à ton équipe que tu es prêt à payer le prix, a-t-il expliqué. J’ai glissé une fois et quelqu’un était étonné de constater que je savais glisser. J’ai répondu que j’avais déjà joué au baseball! C’est bien d’aller chercher un premier essai, mais c’est aussi bon de pousser avec son corps pour un touché.»

Voyant son pivot être victime de quatre sacs du quart, Maas n’aime pas le voir se mettre dans des situations qui pourraient mener à une blessure.

«Nous ne sommes jamais contents quand il prend des risques alors qu’il a d’autres options. Quand il sort de la pochette et qu’il commence à bouger, c’est certain qu’il sera frappé, mais il peut se protéger. C’est quand il est dans la pochette protectrice que nous devons être meilleurs devant lui», a observé Maas.

La défensive rebondit

Devant un rival amoché, privé de plusieurs joueurs importants, dont le quart Dru Brown, remplacé par Jeremiah Masoli, les Alouettes ont pu compter sur le retour en force de la défensive. Cette unité avait été malmenée face aux Argonauts de Toronto le 28 septembre, dans une défaite de 37 à 31.

«C’est la troisième fois qu’on affronte le Rouge et Noir [trois gains] alors nous les connaissons, a rappelé Wesley Sutton. Dans la zone payante, nous avons mis beaucoup de pression et on s’est assuré de faire les gros jeux quand le ballon était dans notre direction.»

«La défense est le cœur de notre équipe et nous voulions simplement bien faire notre boulot, a-t-il ajouté. Nous formons une défensive robuste, la meilleure de la ligue, et nous voulions le prouver.»

L’entraîneur-chef n’était pas peu fier de son demi défensif, qui a rabattu une passe, évitant un touché, et réalisé une interception.

«Wes est l’un de nos capitaines non officiels. Il travaille tellement fort à chaque jour et sur chaque jeu. Il est un leader calme. Je l’adore. C’est l’un des premiers gars à qui j’ai parlé quand j’ai eu cet emploi. Je disais que si nous avions des joueurs comme lui, nous allions aller loin. Il est un modèle sur le terrain et à l’extérieur. Je ne suis jamais surpris quand il réussit de gros jeux, parce qu’il donne ce qu’il a en tout temps», a louangé Maas.

Indiscipline

Le Rouge et Noir s’est pointé à Montréal dans l’espoir d’augmenter ses chances de disputer un premier match éliminatoire à la maison depuis 2018. Pour ce faire, le club de la capitale fédérale devra devancer les Argonauts au deuxième rang de l’Association de l’Est de la Ligue canadienne de football.

Cependant, l’indiscipline a probablement empêché Ottawa de mettre fin à sa séquence de trois défaites, écopant, entre autres, de deux pénalités sur le même jeu.

«Peu importe ce que nos adversaires disent ou font, nous ne voulons pas répliquer. C’est une leçon difficile à comprendre, parce que nous avons déjà été indisciplinés. Mais nous avons appris de nos erreurs», a fièrement mentionné Maas.

▶ Il ne reste que deux matchs au calendrier régulier des champions en titre de la coupe Grey, déjà assurés de jouer la finale de l’Est, le 9 novembre, devant leurs partisans. Les Alouettes visiteront les Lions en Colombie-Britannique samedi et ils recevront les Blue Bombers de Winnipeg le 26 octobre.