Les agents de bord de Transat en grève dès le 3 janvier?
TVA Nouvelles
Le syndicat des agents de bord d’Air Transat est toujours en négociation avec la partie patronale accompagné d’un conciliateur, afin d’améliorer leurs conditions de travail et leur salaire.
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Le syndicat qui représente 2100 agents de bord s’est notamment doté d’un très fort mandat de grève, pour une grève qui pourrait être déclenchée dès le 3 janvier, en pleine période de vacances.
«On espère toujours avoir une entente d’ici [le 12 décembre]. C’est un mandat de grève historique qu’on a eu avec 99,8% c’est presque l’unanimité», a expliqué le président de la composante Air Transat pour le SCFP, Dominic Levasseur en entrevue à LCN.
Il a rappelé à quel point les conditions de travail devaient être revues, certaines demandes étant sur la table depuis 20 ans.
«On est la seule ’’job’’ au Canada où on doit se présenter au travail à 8h, mais qu’on commence à être payés à 9h. Tout ce qu’on fait avant l’arrivée des passagers lorsqu’on vous accueille à l’avion, on n’est pas payés et le gouvernement fédéral ne nous aide pas non plus», déplore le représentant syndical.
La fatigue et les longues heures de travail sont aussi un enjeu majeur pour les employés du transporteur aérien qui fait beaucoup de vols outre-mer.
«Faire un vol Athènes-Montréal, un 10h45 heures de vol sans siège de repos, c’est inacceptable en 2023! On a des demandes légendaires qu’on attend depuis 20 ans et qu’on veut maintenant mettre en place tout en permettant à l’entreprise de faire de l’argent», soutient M. Levasseur.
«Ils ont amélioré leurs marges de profits, ils sont bien gérés, on veut nous aussi être bien traités. [...] On a vécu beaucoup de concessions. On comprend la pandémie, mais la compagnie est maintenant rentable et on espère recevoir notre part du gâteau.»
S’il reconnaît que le choix d’une grève le 2 décembre est stratégique afin d’avoir un rapport de force avec l’employeur, il se fait néanmoins rassurant.
«Je ne veux pas que les gens pensent non plus qu’il y aura une grève. On espère sincèrement avoir une entente avant. Cependant on ne peut pas dire non plus qu’il n’y en aura pas», souligne-t-il.
Il déplore aussi l’absence de soutien du fédéral.
«Les salaires d’entrée sont de 26 570$ dans presque toutes les compagnies aériennes au Canada. C’est en bas du salaire minimum. C’est comme un vide actuellement dans le Code canadien du travail que l’on subit présentement.»
Il reste une semaine de négociation en conciliation pour tenter d’en arriver à une entente et les négociations se poursuivent.
***Voyez l'entrevue complète dans la vidéo ci-dessus.***