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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Les actions collectives contre Lion risquent de tomber

Les anciens dirigeants de l’entreprise veulent en être libérés

Marc Bédard, ex-PDG de Lion Électrique, en 2023.
Marc Bédard, ex-PDG de Lion Électrique, en 2023. Photo MARTIN ALARIE
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Photo portrait de Sylvain Larocque

Sylvain Larocque

2025-08-06T04:00:00Z
2025-08-06T18:37:28Z
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Lion Électrique pourra échapper aux trois actions collectives qui ont été intentées contre elle depuis l’an dernier, a appris Le Journal. Les anciens dirigeants et administrateurs de l’entreprise pourraient eux être libérés de ces poursuites potentiellement fort coûteuses.

• À lire aussi: «Un citron»: des actionnaires mécontents poursuivent Lion Électrique aux États-Unis

• À lire aussi: Lion Électrique visé par une demande d’action collective en valeurs mobilières

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Le constructeur d’autobus et de camions électriques a obtenu de la Cour supérieure, en juin, des quittances qui ont pour effet de faire tomber ces poursuites à son encontre.

Les ex-actionnaires de Lion qui espéraient récupérer une partie de leurs pertes grâce aux demandes d’actions collectives déposées contre l’entreprise vont donc rester sur leur faim.

On saura bientôt si les anciens dirigeants et administrateurs de Lion Électrique pourront eux aussi échapper aux poursuites.

Autobus dans la cour de l’entreprise Lion Électrique, à Saint-Jérôme, en novembre 2024.
Autobus dans la cour de l’entreprise Lion Électrique, à Saint-Jérôme, en novembre 2024. Photo MARTIN CHEVALIER
Tromperies?

Deux demandes d’actions collectives ont été déposées contre Lion l’an dernier.

Une troisième a été déposée en février par le cabinet d’avocats new-yorkais Scott+Scott. Elle allègue que Lion a «induit en erreur les investisseurs» quant à sa «santé financière», «ce qui a entraîné des pertes financières importantes pour les actionnaires».

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Rappelons que la valeur de l'action de Lion, qui était cotée aux Bourses de Toronto et de New York, est passée de 25$ en juin 2021 à 35¢ lorsque l’entreprise, insolvable, s’est placée à l’abri de ses créanciers, à la mi-décembre 2024.

Le cofondateur et ancien PDG de Lion, Marc Bédard, et l’ex-président de l’entreprise, Nicolas Brunet, sont visés par les trois demandes d’actions collectives.

D’autres ex-dirigeants du constructeur sont également défendeurs dans la demande d’action collective déposée en février. Parmi ceux-ci, on trouve Richard Coulombe, qui est chef des finances de Lion depuis 2023, et Yannick Poulin, qui a été chef de l’exploitation de l’entreprise pendant plus de neuf ans.

Tous les anciens administrateurs, dont Pierre Wilkie, Pierre Larochelle, Michel Ringuet et Pierre-Olivier Perras, sont aussi nommés dans la demande déposée en février.

Audience le mois prochain

Les ex-administrateurs et dirigeants de Lion souhaitent toutefois obtenir de la Cour supérieure des quittances qui leur permettraient d’être libérés des demandes d’actions collectives.

«Il y aura un débat complet le 3 septembre devant le juge Pinsonneault quant à savoir si les défendeurs individuels (anciens dirigeants ou administrateurs de Lion) devraient aussi bénéficier d’une quittance», a précisé l’avocat Éric Préfontaine, associé au cabinet Osler, qui représente les anciens vérificateurs comptables de Lion, Raymond Chabot Grant Thornton.

«Comme ex-actionnaires floués, nous sommes évidemment contre une quittance complète [pour les ex-dirigeants et administrateurs]», a réagi au Journal Julien Fiset, du groupe Invest-Lion.

Rappelons que les activités de Lion liées aux autobus scolaires ont été rachetées pour 6 millions $ par un groupe d’investisseurs comprenant, notamment, Vincent Chiara (Groupe Mach), Pierre Wilkie et Luc Sabbatini.

Le gouvernement du Québec a perdu environ 180 millions $ dans l’entreprise.

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