Publicité
L'article provient de TVA Sports
Sports

Lendemain de veille pour les Québécois

Barriault, Jourdain et Lainesse ont tous perdu comme quatre autres des neuf Canadiens

Getty Images via AFP
Partager
Photo portrait de Dave Lévesque

Dave Lévesque

2024-01-21T20:00:00Z
Partager

TORONTO | Ce sont de durs lendemains pour les combattants québécois qui se sont tous inclinés lors de l’UFC 297 qui avait lieu à Toronto samedi soir. 

• À lire aussi: Barriault ne peut sauver l’honneur

• À lire aussi: UFC 297: Jourdain s'incline par décision partagée

• À lire aussi: Du Plessis défait Strickland

Marc-André Barriault et Charles Jourdain ont tous deux perdu par décision partagée tandis que Yohan Lainesse a vécu l’affront de la soumission.

Les trois Québécois avaient l’avantage de la foule, mais ont été incapables de s’imposer pour une raison ou pour une autre.

Ces trois défaites font ressurgir des questions sur l’état des arts martiaux mixtes au Québec, surtout après la retraite d’Olivier Aubin-Mercier qui en a été le meilleur ambassadeur au cours des deux dernières années.

Yohan Lainesse s’est fait surprendre par un étranglement arrière.
Yohan Lainesse s’est fait surprendre par un étranglement arrière. Getty Images via AFP

Renouvellement

Il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain, mais le fait est qu’il ne semble pas y avoir de relève foisonnante dans un avenir rapproché.

Barriault n’a certainement pas dit son dernier mot, mais il devra offrir des performances plus éclatantes que celle de samedi contre Chris Curtis. Les deux hommes ont disputé le combat le plus ennuyeux de la soirée et qui a suscité des huées dès le premier round.

Publicité

Lainesse avait bien amorcé son duel, mais il s’est fait prendre par surprise par une amenée au sol efficace de son adversaire, le Britannique Sam Patterson.

Quant à Jourdain, il a tant bien que mal tenté de trouver des solutions contre un adversaire, Sean Woodson, qui faisait cinq pouces de plus que lui. Il a tenté plusieurs choses, il a attaqué, mais il n’a pas pu boxer autant qu’il l’aurait sûrement voulu parce que la grandeur et la portée de l’Américain lui a permis de rester à distance. Peut-être même trop parce qu’il n’a pas été très entreprenant.

Réflexion

Déçu et frustré, Jourdain a laissé entendre qu’il en avait peut-être fini dans l’UFC. C’était peut-être l’émotion qui parlait, mais lors d’une conversation téléphonique à chaud, il semblait sincère dans sa remise en question.

Jourdain n’a que 28 ans et a encore plusieurs très bonnes années devant lui. C’est un combattant qui est apprécié des amateurs et qui donne habituellement un bon spectacle.

S’il devait quitter l’octogone, ça serait un dur coup pour les arts martiaux mixtes québécois puisque ça serait un modèle de moins pour la génération à venir qui n’en a déjà pas beaucoup.

Au cœur de la frustration de Jourdain, les sacrifices qu’il s’est imposés pour la préparation d’un combat dont la décision ne l’a pas avantagé et qu’il remet en question. Mais il y a aussi l’aspect financier puisqu’il affirme avoir perdu 100 000$ en perdant cette décision partagée qui aurait pu aller de son côté.

Oh Canada

Dans un ScotiaBank Arena rempli au bouchon, tous les espoirs étaient permis puisque neuf Canadiens étaient impliqués dans les 12 combats de la soirée.

Publicité

Le party n’a finalement pas levé puisque seules Jasmine Jasudavicius et Gillian Robertson ont été en mesure de sortir gagnantes de l’octogone.

On fondait beaucoup d’espoir en Mike Malott, un Ontarien qui a grandi en banlieue de Toronto. Celui-ci s’est toutefois incliné par K.-O. technique à 15 secondes de la fin de son combat contre Neil Magny et il avait les yeux dans la graisse de bines quand il a quitté l’octogone. Il aura besoin de quelques semaines de repos pour s’en remettre.

Plus tôt cette semaine, on parlait de l’héritage de Georges St-Pierre avec une telle présence canadienne dans ce gala, mais la vérité est que personne n’a été en mesure de remplacer GSP depuis qu’il a pris sa retraite, il y a un peu plus de six ans.

Et à la lumière de ce qu’on a vu ce week-end, il faudra attendre encore un bon moment pour qu’un combattant soit en mesure d’enfiler ces chaussures qui sont bien grandes.

Dricus Du Plessis et Sean Strickland sont allés à la limite en combat de championnat.
Dricus Du Plessis et Sean Strickland sont allés à la limite en combat de championnat. Getty Images via AFP

Une guerre

Ouvrons une parenthèse sur le combat principal de la soirée qui opposait l’Américain Sean Strickland au Sud-Africain Dricus Du Plessis pour le titre des poids moyens (185 lb).

Tout au long de la semaine, les deux hommes se sont invectivés, Strickland étant particulièrement virulent et créatif. Mais tout le monde y est passé dans son cas et pas seulement Du Plessis.

Dans l’octogone, on a assisté à une guerre très civilisée qui a permis à Du Plessis de ravir la ceinture à Strickland.

Et on a surtout vu du respect. L’Américain a d’ailleurs offert une accolade très sincère à son adversaire au terme des cinq rounds, sachant sans doute qu’il avait perdu. C’est au moins ça.

Publicité
Publicité