Legault vante sa loi 96 devant la Francophonie

Marc-André Gagnon
DJERBA | François Legault a profité de sa tribune devant l’ensemble des chefs d’État de la Francophonie réunis en Tunisie pour faire valoir sa loi 96 sur la langue française. En privé avec Justin Trudeau, il a « mis la table » sur ses revendications en vue d’un prochain tête-à-tête, prévu en décembre.
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Lors d’une plénière « devant tous les chefs d’État » présents au 18e Sommet de la Francophonie, le premier ministre du Québec s’est inquiété du recul du français à Montréal.
« On voit depuis un certain nombre d’années une réduction du pourcentage de Québécois qui parlent français [de 54 % à 48 % en 20 ans]. [...] C’est inquiétant puis on a pris des mesures : j’ai parlé de la loi 96 », a raconté M. Legault.

En marge du sommet, samedi, il a également profité d’une rencontre bilatérale avec Justin Trudeau pour « défendre » sa réforme de la loi 101.
« J’ai rappelé à M. Trudeau l’importance de la loi 96. Entre autres, de s’assurer que les entreprises à charte fédérale, comme Air Canada, comme la Banque de Montréal, bien, que la loi 101 s’applique à ces grandes entreprises au même titre qu’elle s’applique à des compagnies comme Bombardier ou comme le CN », a relaté M. Legault.
Ouverture
La situation au chemin Roxham et les transferts en santé ont fait partie des autres sujets abordés. « Je pense que j’ai bien mis la table », a résumé M. Legault, qui s’est entretenu avec son homologue fédéral durant une vingtaine de minutes.
Dans l’un ou l’autre des dossiers, François Legault semble toutefois être encore loin de pouvoir crier victoire, même s’il dit avoir senti une certaine « ouverture, en mots », sans en révéler davantage.
« Je ne veux pas non plus, je veux être bien clair avec vous, faire une chicane Québec–Ottawa à l’étranger. Donc on va garder les affaires locales, localement », s’est limité à dire M. Legault.
Il s’agissait de leur première rencontre en personne depuis les élections québécoises du 3 octobre dernier.
Inflation
Devant les caméras et les journalistes, dont seulement un nombre très limité a pu capter des images des premières minutes de leurs échanges, Justin Trudeau a insisté sur l’importance de promouvoir « le français dans le monde ».
Ils ont également « discuté d’inflation, un défi mondial qui touche tous les Québécois et Canadiens. Ils se sont entendus qu’ils vont continuer de collaborer pour rendre la vie plus abordable pour les Québécois et les Canadiens », a rapporté de son côté le cabinet du premier ministre Trudeau.
À ce sujet, M. Legault en a profité pour défendre ses baisses d’impôt promises aux Québécois en rappelant à M. Trudeau que le Québec est « un des endroits en Amérique du Nord où les impôts sont les plus élevés ».
« On a eu des bonnes discussions, on s’est promis [...] de se revoir le mois prochain, en décembre », pour approfondir les différents dossiers abordés.
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