Legault n’exclut pas un référendum pour réclamer au fédéral les pouvoirs en immigration

Geneviève Lajoie
CHIBOUGAMAU – François Legault n’exclut plus un référendum sectoriel pour réclamer au fédéral plus de pouvoirs en matière d’immigration.
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Le premier ministre sortant avait rejeté net cette idée au printemps dernier, lors du Congrès de la Coalition Avenir Québec (CAQ). Désormais, il ne ferme plus la porte à prendre le pouls des Québécois sur cette question en vue d'obtenir un meilleur rapport de force avec Ottawa.
«Il faut travailler à rassembler les Québécois derrière cette idée d’avoir plus de pouvoirs à Québec pour choisir les nouveaux arrivants. Il en va de l’avenir du français», a-t-il affirmé samedi, de passage à Chibougamau, dans le Nord-du-Québec.
François Legault n’a pas encore fait son nid quant à la forme que prendrait cette consultation.
«Ce qui est important, c’est d’envoyer un message clair aux partis fédéraux qu’il y a une majorité de Québécois qui tiennent à protéger le français, et ça passe entre autres par un plus grand pourcentage de nouveaux arrivants qui parlent français», a-t-il insisté.
Le chef de la CAQ tient d’abord à être réélu à la tête d’un gouvernement majoritaire. Par la suite, il n’est «pas fermé aux différentes possibilités». Si la formule est retenue, un référendum sectoriel ne se tiendra assurément pas dans les six prochains mois, a précisé François Legault. «Il n’y a pas de plan, de séquence de prévue, mais ce n’est pas exclu.»
Des bébelles, dit PSPP
Le chef du Parti Québécois est convaincu que le premier ministre sortant ne posera jamais un tel geste. Selon Paul St-Pierre Plamondon, François Legault invente des «bébelles» afin de ne pas nommer la seule solution à ses yeux : l’indépendance du Québec.
«Si on suivait sa logique, il faudrait prendre la liste des 21 refus substantiels d’Ottawa et tenir un référendum sur chacun d’entre eux. Un référendum sur les six milliards manquant en santé, un référendum sur les pouvoirs en culture qui ne nous ont pas été donnés, un référendum sur le rapport d’impôt unique, un référendum sur nos frontières», a plaidé le chef péquiste.
-Avec la collaboration de Nicolas Lachance
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