Legault doit revoir son plan de lutte aux changements climatiques, dit QS

Gabriel Côté
François Legault n’a pas été à la hauteur dans son premier mandat en ce qui concerne la lutte aux changements climatiques, estime Gabriel Nadeau-Dubois. Le porte-parole de Québec solidaire demande au premier ministre de présenter un nouveau plan permettant d’atteindre la cible québécoise de réduction des GES.
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«Tout le monde s’entend pour dire que François Legault n’a pas été à la hauteur pendant son premier mandat sur la question des changements climatiques. Il doit être à la hauteur pour son deuxième mandat», a lancé Gabriel Nadeau-Dubois en marge du caucus post-électoral de Québec solidaire (QS), qui se tenait jeudi à Sherbrooke.
Pendant la campagne électorale, les solidaires ont fait valoir que la cible québécoise actuelle de réduction des gaz à effet de serre est insuffisante. Reconnaissant le résultat de l’élection, ils demandent aujourd’hui au gouvernement Legault d’au moins faire en sorte d’atteindre les objectifs déjà fixés en élaborant dès la première année du mandat un nouveau plan climat.
Pour ce faire, ils proposent au premier ministre de reprendre la première mesure du plan de Québec solidaire, et d’organiser un Sommet national sur le climat, afin de «bâtir un large consensus autour de l’urgence climatique».
Ce sommet réunirait les «forces vives de la société québécoise», dont le milieu des affaires, les organismes gouvernementaux, les organisations syndicales, étudiantes et communautaires, a précisé la porte-parole de QS, Manon Massé.
Bilan nuancé
Ce premier caucus post-électoral était l’occasion pour Québec solidaire de faire l’autopsie d’une campagne dont les résultats ne se sont pas avérés à la hauteur de ses aspirations.
Avant la campagne, Gabriel Nadeau-Dubois avait lui-même placé la barre très haut, en disant que le parti était prêt pour passer à la «prochaine étape», soit de former l’opposition officielle.
Or, le niveau d’appui au parti a diminué de 16,1% à 15,4%, et avec onze élus, QS ne compte aujourd’hui qu’un seul député de plus qu’à la dissolution de la chambre.
Interrogé sur son sentiment à l’endroit des résultats de l’élection, Gabriel Nadeau-Dubois a dit tirer «un bilan nuancé de cette campagne».
«On souhaitait gagner dans plus de circonscriptions (...). Mais on est le seul parti qui a réussi le 3 octobre, malgré la vague caquiste, à faire agrandir son caucus de députés», a-t-il expliqué.
Interrogé sur l’effet que ses engagements de nature fiscale, que François Legault a qualifiés de «taxes oranges» pendant la campagne, a pu avoir sur l’issue du scrutin, le porte-parole de QS a convenu qu’il s’agissait de mesures «complexes» qui auraient pu être mieux expliquées.
«Mais sur le fond des choses, c’est un problème qu’il va falloir régler au Québec», a-t-il dit, en faisant référence aux inégalités entre les plus riches et les plus pauvres.
Reconnaître le PQ
Questionné à propos de la reconnaissance du Parti québécois comme groupe parlementaire, Gabriel Nadeau-Dubois a assuré qu’il se présentera à la table de négociation «avec énormément d’ouverture», rappelant que Québec solidaire s’est déjà trouvé dans la même position à une autre époque.
Néanmoins, le porte-parole solidaire estime qu’il faudra trouver un statut particulier qui correspond à la réalité du PQ qui n’a fait élire que trois députés.
«C’est normal qu’un parti qui a trois députés n’ait pas les mêmes ressources qu’un parti qui a onze députés», a-t-il souligné.