LeBel demande à Trudeau de «prendre ses responsabilités»
Agence QMI
Mme LeBel était présente lors de la rencontre du Conseil de la fédération entre les premiers ministres des provinces et territoires la semaine passée, et elle assure que leur réponse est «unanime».
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«Le front commun demeure, ils sont unanimes sur la nécessité pour le fédéral d’assumer sa juste part qui diminue de façon continue depuis plus d’une vingtaine d’années», a-t-elle déclaré jeudi en entrevue à QUB radio.
Rappelons que les provinces ont réclamé à Ottawa d’augmenter ses transferts en santé de 22 % à au moins 35 %.Si M. Trudeau s’est défendu mercredi d’ignorer les demandes des provinces, la ministre a avancé qu’une rencontre spécifique à cette question a été exigée au premier ministre.
«C’est vrai que le fédéral a donné beaucoup d’argent dans les deux dernières années, mais les provinces aussi ont augmenté leurs parts en santé [...] [Justin Trudeau] parle d’une situation ponctuelle où il a fallu investir massivement de l’argent pour répondre à une crise versus qu’est-ce qu’on fait pour le futur des Canadiens en santé», a-t-elle expliqué.
«Ce n’est pas à Justin Trudeau de dicter les priorités des provinces, mais il faut qu’il soit un partenaire. [...] C’est sa responsabilité comme premier ministre du Canada», a-t-elle ajouté.
Elle en a profité pour rappeler que l’exigence de transferts «sans condition» n’est «pas un caprice» des provinces.
«Dans un monde idéal, le fédéral devrait transférer de l’argent aux provinces sans condition. Le mode de transfert est déjà une condition en soi, puisque l’argent doit être investi en santé, ce que l’on ne veut pas, c’est aller dans des conditions encore plus détaillées», a affirmé Mme LeBel, qui garde l’espoir d’une rencontre.
Un commentaire «inapproprié»
La ministre est aussi revenue sur le commentaire du ministre fédéral des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, qui avait laissé entendre que François Legault n’était pas bien placé pour demander de l’argent parce qu’il utilise l’argent public pour donner 500 $ aux Québécois avant la campagne électorale.
«Franchement, quel commentaire inapproprié. [...] Il est assez intelligent pour comprendre que ça n’a pas rapport», a-t-elle soutenu.