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L'article provient de Le Journal de Montréal
Politique

Trudeau ne veut pas donner d’argent sans condition

Ottawa rejette l’idée d’une augmentation des transferts aux provinces en santé

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Photo portrait de Guillaume St-Pierre

Guillaume St-Pierre

2022-07-13T17:17:19Z
2022-07-14T03:12:18Z
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Le premier ministre du Canada Justin Trudeau se défend d’ignorer les demandes du Québec et des provinces canadiennes qui exigent une hausse substantielle des transferts en santé de 28 G$ annuellement.  

• À lire aussi: Legault s’attaque à Trudeau et Duclos sur la santé

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• À lire aussi: Conseil de la fédération: les provinces affamées de transferts en santé

« Je ne pense pas qu’il y a un premier ministre dans l’histoire qui se soit assis avec les premiers ministres pour parler de santé autant que je l’ai fait dans les deux dernières années », a lâché Justin Trudeau en point de presse à Kingston, en Ontario.

Le fédéral et les provinces se livrent une guerre de chiffres et de mots concernant l’argent que transfère chaque année Ottawa pour financer les soins de santé.

Le premier ministre du Québec, François Legault, s’est dit insulté que Justin Trudeau ait délégué des ministres pour répondre à ses demandes, au sortir du Conseil de la fédération plus tôt cette semaine.

Écoutez l'entrevue d'Alexandre Moranville-Ouellet avec Sonia Lebel :

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Argent récurrent

M. Trudeau a soutenu que le fédéral avait offert des aides ponctuelles de « 72 milliards $ » durant la pandémie de COVID-19 pour aider les provinces à financer les soins de santé.

Or, à son avis, l’argent n’est pas la seule solution pour régler ce problème.

Le premier ministre du Canada souhaite que les « dollars investis donnent des résultats » pour diminuer les listes d’attente, améliorer l’accès aux médecins de famille et aux soins de santé mentale.

Les provinces rejettent toutefois l’idée qu’Ottawa impose ses conditions de financement.

Leur volonté consiste à voir le fédéral augmenter de 28 G$ de façon récurrente et sans condition les transferts en santé.

Tout indique qu’Ottawa tient à avoir son mot à dire dans l’organisation des priorités des soins au sein des provinces.

Justin Trudeau avait promis d’ouvrir la porte à la discussion sur les transferts en santé une fois la pandémie passée.

Mais jusqu’à présent, les provinces restent sur leur appétit.

« Nous allons continuer de travailler ensemble, car il existe de réelles pressions sur les systèmes de soins de santé », a-t-il offert.

Turbines controversées

Autre sujet épineux, le premier ministre Trudeau a justifié, mercredi, le contournement des sanctions russes afin de permettre le retour en Allemagne des turbines d’un gazoduc russe.

« Ça a été une décision difficile, mais on doit se souvenir que les sanctions qu’on a mises de l’avant sont là pour punir Poutine et ses amis, et pas pour punir nos alliés et les populations de l’Europe », a expliqué M. Trudeau.

Les turbines en question ont été bloquées à Montréal en raison des sanctions après avoir été réparées au Canada.

Le retour en Allemagne des turbines a été vertement critiqué par l’Ukraine et les oppositions à Ottawa.

Ce pays et d’autres en Europe sont profondément dépendants du gaz russe.

Le propriétaire du gazoduc, la compagnie russe Gazprom, fournit 30 % des besoins de l’Allemagne en gaz naturel.

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