Le «voyou aux cailloux» de l’Estrie frappe à nouveau

Maxime Deland
Le «voyou aux cailloux» de l’Estrie, qui a terrorisé les automobilistes pendant des semaines en lançant de grosses roches dans des pare-brise de voitures en mouvement, a de nouveau été arrêté pour le même crime.
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Aussi étrange que cela puisse paraître, Jonathan Corriveau semble incapable de s’empêcher de lancer des cailloux sur des véhicules qui circulent sur la voie publique.
Il a encore une fois été arrêté tôt mardi matin pour ce type de crime et devait comparaître plus tard dans la journée au palais de justice de Sherbrooke sous des accusations d’agression armée, de méfait sur un véhicule et de bris de conditions.
Les policiers de Sherbrooke ont été informés la semaine dernière qu’une automobiliste qui circulait sur le chemin de Sainte-Catherine a reçu un «objet» lancé par un homme directement dans son pare-brise.
Par chance, la conductrice n’a pas été blessée.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Jonathan Corriveau n’en est pas à ses premières frasques en semblable matière.
Son cas avait d’ailleurs fait les manchettes au début de l’année 2024, alors qu’il avait endommagé plus d’une cinquantaine de véhicules en lançant des roches dans leur pare-brise, sur le chemin de Sainte-Catherine.
Chaque fois, Corriveau se cachait en bordure de la route et projetait une roche de bonne taille au passage du véhicule ciblé.
Arrêté par les policiers grâce aux témoignages des victimes, Jonathan Corriveau avait été arrêté, puis formellement accusé.
Il avait toutefois été remis en liberté sous conditions. Quelques heures seulement après sa libération, il avait de nouveau lancé un gros caillou sur un véhicule en mouvement.
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Le jeu auquel se livrait le suspect était excessivement dangereux: certaines des roches saisies dans une chaudière lors de son arrestation avaient jusqu'à 12 centimètres de diamètre et pesaient entre 0,5 et 1 kg.
Pas moins de 116 chefs d’accusation avaient été portés contre Corriveau. Il avait finalement été reconnu coupable d’un seul chef d’agression armée, tandis qu’il y avait eu arrêt des procédures pour les autres accusations.
Compte tenu de sa détention préventive comptant pour 24 mois, Corriveau n’avait eu qu’à purger un seul jour supplémentaire de prison. Il avait également été condamné à une amende de 2000 $ et à une probation de trois ans.