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L'article provient de TVA Nouvelles

Le Train de Charlevoix retombe sur ses rails

Un budget amputé et une entente avec Groupe Voyages Québec sauvent l’attraction touristique

Le train de Charlevoix reprend du service cinq mois après l'annonce de sa fin.
Le train de Charlevoix reprend du service cinq mois après l'annonce de sa fin. Photo fournie par Réseau Charlevoix / Caroline Perron
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Martin Lavoie

2025-05-08T19:26:28Z
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Réseau Charlevoix fait un grand pas en arrière pour simplifier sa gestion et s’associe à un important voyagiste pour relancer son train touristique dont la fin avait pourtant été annoncée en décembre dernier.

• À lire aussi: Il manque 350 000$ au budget du Train de Charlevoix, qui pourrait cesser ses opérations si l’argent n’était pas trouvé d’ici le 20 décembre

• À lire aussi: C’est la fin pour le Train de Charlevoix

Devant l’impossibilité de trouver les 350 000$ pour combler son déficit, Réseau Charlevoix s’était résolu à abandonner son train touristique à la fin de l’année 2024.

«Il y a eu beaucoup de travail de réflexion. Nous en sommes venus à la conclusion que nous étions bons dans l’opération du train. C’est dans cette optique que nous avons fait un partenariat avec Groupe Voyages Québec, un leader dans son domaine», explique Nancy Belley, directrice générale de Réseau Charlevoix.

Ce recentrage sur les opérations du train a notamment comme impact une réduction radicale du nombre d’employés de Réseau Charlevoix qui est passé de 55 à 10.

Le nombre d’aller-retour entre Québec et Charlevoix a aussi été revu à la baisse.

Transfert de responsabilités

«Dans notre (précédent) plan, nous rajoutions des journées, un départ par jour entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie, nous sortions les fins de semaine de novembre. Maintenant, nous revenons à la base, un départ par jour sur 147 jours, du 13 juin au 2 novembre», précise Mme Belley.

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La directrice générale de Réseau Charlevoix, Nancy Belley.
La directrice générale de Réseau Charlevoix, Nancy Belley. Photo d'archives fournie par le Train de Charlevoix

«Nous nous sommes séparés des gens à la centrale téléphonique, aux communications, au marketing, aux ventes. Ç’a été très difficile, mais il fallait revoir notre modèle d’affaires. L’aspect forfaitisation prenait une grande place. C’est Groupe Voyages Québec qui va maintenant gérer cet élément», souligne-t-elle.

Le budget de cinq millions de $ de l’an dernier a donc été grandement revu à la baisse. «Nous ne sommes plus là», convient Mme Belley.

Des élus de Charlevoix ont exprimé dans le passé le souhait que le train puisse servir de transport collectif pour leurs citoyens.

«C’était dans notre plan de l’an dernier. Ça ne l’est plus pour le moment», tempère Mme Belley.

Photo d'archives fournie par le Train de Charlevoix
Photo d'archives fournie par le Train de Charlevoix

«Nous sommes partenaires de très longue date, même avec le train précédent (le Tortillard)», lance Frédéric Sujobert, vice-président exécutif de Groupe Voyages Québec.

Fondée il y a 45 ans, l’entreprise compte 330 employés, propose 350 forfaits et circuits et fait affaire avec près de 120 000 voyageurs par année.

«Nous avons une clientèle canadienne et internationale intéressée à ce genre de produit. Le Train de Charlevoix offre un parcours magnifique. Nous allons bonifier l’offre de forfaits au fil du temps. Je suis convaincu que le train sera un succès et que nous avons trouvé la formule gagnante pour l’avenir», déclare M. Sujobert.

«J’ai toujours cru au train, je continue à y croire et il y a de grands joueurs qui y croient autant que moi, je suis contente», conclut Nancy Belley.

Photo d'archives fournie par le Train de Charlevoix
Photo d'archives fournie par le Train de Charlevoix

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