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L'article provient de Le Journal de Montréal
Monde

Le sort incertain des vingt otages israéliens présumés vivants dans Gaza

Des personnes brandissent des pancartes et des portraits d'Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza depuis 2023, lors d'un rassemblement à Tel Aviv marquant le deuxième anniversaire des attaques des militants palestiniens, le 7 octobre 2025.
Des personnes brandissent des pancartes et des portraits d'Israéliens retenus en otage dans la bande de Gaza depuis 2023, lors d'un rassemblement à Tel Aviv marquant le deuxième anniversaire des attaques des militants palestiniens, le 7 octobre 2025. AFP
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AFP

2025-10-07T17:06:49Z
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Parmi les 102 binationaux, il y avait au moins 22 Israélo-Argentins — dont le bébé Kfir et son frère Ariel Bibas, devenus des symboles en Israël et dont les corps ont été rapatriés le 20 février –, 19 Israélo-Allemands et 16 Israélo-Américains. Certains d’entre eux ont été naturalisés pendant leur captivité pour favoriser leur libération. 

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Des preuves de vie 

Le premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou a scandé le 26 septembre devant l’assemblée générale des Nations unies les noms des 20 otages à Gaza alors présumés vivants.

Mais alors que les bombardements israéliens et les combats continuent dans la bande de Gaza, les familles n’ont aucune certitude sur le sort de leurs proches. Il est arrivé que des otages présumés vivants reviennent en Israël dans un cercueil. Ce fut notamment le cas en février du Franco-Israélien Ohad Yahalomi.

Depuis la fin du mois de juillet, quatre otages sont apparus vivants sur des vidéos diffusées par le Hamas et le Jihad islamique, certains visiblement affaiblis et sous-alimentés.

Deux morts suspectées 

Dans son adresse aux Nations unies, M. Nétanyahou n’a pas cité les noms de l’étudiant népalais Bipin Joshi (22 ans au moment de son enlèvement) et du soldat israélien Tamir Nimrodi (18 ans ce jour-là).

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Il s’agit des deux seuls otages dont l’armée israélienne n’a jamais confirmé la mort, mais pour lesquels il n’y a jamais eu de preuves de vie depuis le jour de leur enlèvement, le 7 octobre 2023.

Que des hommes 

Les 20 otages présumés vivants sont tous des hommes israéliens (dont au moins neuf binationaux). La plupart ont moins de 30 ans.

Trois sont des soldats, parmi lesquels Nimrod Cohen, qui, à 21 ans, serait le plus jeune otage encore vivant en captivité, Omri Miran, résident israélo-hongrois du kibboutz Nahal Oz, en bordure de Gaza, étant le plus âgé (48 ans).

Plus de la moitié des otages restants (11) étaient des participants à la rave party Tribe of Nova.

25 corps toujours détenus 

Le Hamas et le Jihad islamique, son allié, détiennent également 25 dépouilles d’otages du 7 — octobre dont l’armée israélienne a confirmé la mort. Au moins 17 d’entre eux ont été tués le jour de l’attaque et emmenés morts à Gaza, selon l’armée israélienne.

Le Hamas détient en outre un soldat israélien tué en 2014 lors d’une précédente guerre de Gaza.

146 otages libérés, 58 corps rapatriés 

Le 7 octobre 2023, au cours de l’attaque sans précédent du Hamas et de ses alliés sur le sud d’Israël, les commandos du mouvement islamiste palestinien avaient emmené à Gaza 251 personnes et dépouilles.

Sur ce total, 146 personnes sont revenues vivantes en Israël et 58 corps ont été rapatriés.

Les libérations ont principalement eu lieu au cours de deux trêves, l’une en novembre 2023 où ont essentiellement été libérés des femmes, enfants et travailleurs étrangers, et l’autre du 19 janvier au 18 mars 2025, qui a permis la libération des dernières femmes vivantes, des personnes âgées et d’otages à la santé fragile.

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Huit otages ont par ailleurs été libérés lors d’opérations de l’armée israélienne.

Plus aucun otage n’a été libéré vivant depuis l’Israélo-Américain Edan Alexander le 12 mai.

Nir Oz et Nova 

Lors de l’attaque du 7 octobre 2023, au moins 41 personnes furent emmenées mortes dans la bande de Gaza, notamment 11 des 25 soldats capturés.

Sur l’ensemble des otages morts ou vivants, 144 étaient des hommes, 71 des femmes et 36 des mineurs ; 216 étaient Israéliens ou binationaux, 31 des travailleurs agricoles thaïlandais, et 4 otages d’autres nationalités.

Parmi les 102 binationaux, il y avait au moins 22 Israélo-Argentins — dont le bébé Kfir et son frère Ariel Bibas, devenus des symboles en Israël et dont les corps ont été rapatriés le 20 février –, 19 Israélo-Allemands et 16 Israélo-Américains. Certains d’entre eux ont été naturalisés pendant leur captivité pour favoriser leur libération.

En bordure de la bande de Gaza, Nir Oz est le kibboutz où ont été enlevés le plus d’otages (76, en incluant les travailleurs étrangers), devant Beeri (34) et Kfar Aza (19).

Et 43 « raveurs » furent également enlevés en tentant de fuir le festival Tribe of Nova, auquel participaient plus de 3 000 personnes, dont au moins 370 furent massacrées.

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