Deuxième anniversaire du 7-Octobre: voici les principales réactions dans le monde
AFP
De l'inquiétude de Londres face à la montée de l'antisémitisme à la solidarité exprimée à Istanbul envers les Palestiniens, voici les principales réactions dans le monde au 2e anniversaire des massacres du 7-Octobre commis par le Hamas en Israël, l'élément déclencheur de la guerre dans la bande de Gaza.
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Le Premier ministre britannique Keir Starmer a condamné, dans un communiqué diffusé à cette occasion, l'organisation prévue pour mardi de manifestations étudiantes propalestiniennes et il s'est inquiété de la montée de l'antisémitisme.
«Depuis ce jour terrible, tant de personnes ont vécu un véritable cauchemar», a dit le chef du gouvernement travailliste, dont le pays est marqué par le récent attentat contre une synagogue à Manchester.
Le Hamas de son côté a qualifié mardi le 7-octobre de «réponse historique» à l'occupation israélienne.
À Réïm, sur le site du festival de musique Nova, où plus de 370 personnes ont été tuées le 7 octobre 2023 par les commandos de ce mouvement islamiste palestinien, des dizaines de membres des familles et d'amis des victimes ont observé une minute de silence à 6h29 (3h29 GMT), l'heure précise du début de l'attaque du Hamas sur le sud d'Israël.
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a quant à lui condamné sur le réseau social X mardi «le terrorisme sous toutes ses formes» à l'occasion de cet anniversaire et «exigé» de son homologue israélien Benjamin Netanyahu qu'il «mette un terme au génocide du peuple palestinien».
À Berlin, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées au petit matin devant l'emblématique porte de Brandenbourg, à 5H29(3h29 GMT).
«N'oublions jamais le 7 octobre», pouvait-on lire sur une affiche.
Mais en Allemagne, un pays qui a érigé l'existence d'Israël en «raison d'État», à la suite de l'Holocauste, le mécontentement de la population vis-à-vis de cette position historique grandit.
«Catastrophe humanitaire»
Dans la matinée mardi, 17 personnes ont été arrêtées par la police au cours d'une manifestation en soutien aux Gazaouis, bloquant une grande artère de l'est de la capitale allemande.
En France, le président Emmanuel Macron a appelé à unir «toutes nos forces pour lutter partout contre l'antisémitisme et bâtir la paix».
«Deux ans après l’horreur indicible du terrorisme du Hamas, la douleur reste vive. Nous n'oublions pas. Nous pensons avec fraternité à toutes les victimes, parmi lesquelles 51 de nos compatriotes», a écrit sur X le chef de l'État.
En Italie, dans un communiqué évoquant «le massacre ignominieux» du 7-octobre et «la réponse militaire d'Israël» qui «a outrepassé tout principe de proportionnalité», la Première ministre d'extrême droite Giorgia Meloni a appelé à «tout mettre en œuvre» pour que le plan de paix présenté par le président américain «soit une réussite».
«Nous soutenons les efforts de paix de Donald Trump», a renchéri sur X Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien parle dans son message de «l'attaque horrible» du 7-octobre qui «a entraîné des pertes humaines massives et une catastrophe humanitaire».
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a quant à lui exhorté à la fin immédiate des hostilités. Il a dénoncé «une catastrophe humanitaire d'une ampleur incompréhensible».
En Turquie, le ministère de la Culture a prévu de projeter mardi soir les couleurs du drapeau palestinien sur la tour de Galata, un des monuments d'Istanbul.
Côté israélien, l'attaque du 7-octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un bilan établi par l'AFP à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages dans la bande Gaza, dont 25 sont présumées mortes par l'armée.
Depuis lors, plus de 67 160 Palestiniens ont été tués dans ce territoire au cours de la campagne israélienne de représailles militaires, selon le ministère de la Santé - sous l'autorité du Hamas - de la bande de Gaza, dont les chiffres sont jugés fiables par l'ONU.