7 restaurants qui font la promotion du terroir québécois

Tommy Dion
Avec la menace du président de nos voisins du sud d’imposer des tarifs douaniers de 25% au Canada et au Mexique, il est temps plus que jamais de favoriser les entrepreneurs qui travaillent d’arrache-pied pour mettre de l’avant les produits locaux. Voici quelques suggestions de restaurants qui font la promotion du terroir québécois, à leur manière.

Le Virunga
Cette pépite du Plateau Mont-Royal, fondée par le duo mère-fille Marie-José et Zoya De Frias propose une cuisine africaine raffinée et innovante depuis 2016. Depuis le jour 1, la mission est de faire découvrir leurs racines congolaises aux Québécois, avec des plats aux saveurs typiques de l’Afrique subsaharienne, élaborés presque entièrement avec des ingrédients du Québec. Le mouton et la chèvre, ingrédients phares de l’Afrique, proviennent de la ferme Les Trouvailles Gourmandes du Canton en Montérégie, la truite des Cantons-de-l’Est, ainsi que la majorité des légumes de petits producteurs locaux. À boire, vous aurez des vins 100% sud-africains. Le Virunga, une adresse chouchoute à découvrir.
851, rue Rachel Est, Montréal

Rose Ross
Le Rose Ross est un charmant petit restaurant de quartier qui fait vraiment bien les choses. Le couple Sébastien Courville et Myriam Pelletier cumule près de 30 années d’expérience en cuisine. Tandis que lui a vogué dans de petites tables sans prétention de la ville, elle, elle a fait la valse des grandes tables étoilées Michelin en France, puis au Toqué! à Montréal. Ensemble, ils transmettent habilement et passionnément leur amour inconditionnel pour les produits locaux, 12 mois par année. Quelques classiques réconfortants en hiver (escargots à la crème, foie de veau sauce forestière) côtoient des créations un peu plus personnelles (choux de Bruxelles sauce aigre-douce, gnocchis au parmesan et agneau de Kamouraska, croquette de veau et smoked meat), tandis qu’en été, la cuisine tend à s’alléger et à laisser place à plus de légumes de fermes locales.
3017, rue Masson, Montréal

Knuckles
Voici une table que tout quartier rêve d’avoir. Vous savez, un endroit où l’on se sent bien dès la porte franchie et où l’accueil chaleureux (et professionnel) balaye tout inconfort et gêne. Le Knuckles est exactement ce genre de restaurant. J’ajouterais en prime que les mets servis jumèlent à la perfection cuisine locale, gourmandise, technicité, avec un brin de... folie. Et décadence. La paire rendant possible cette expérience est composée du talentueux chef Vincent Lévesque-Lepage et du charismatique Matthew Shefler en salle. Vous voudrez peut-être y aller pour un mardi All you can eat, mettant à l’honneur les pâtes cacio e pepe, ou un jeudi où le verre de vin est à 10$... Mais vous ne voudrez certainement pas passer droit sur le plat vedette du knuckle (le panzerotti de la grand-mère de Matthew), les pleurotes style Buffalo, le tartare Bic Wac, le spaghetti carbonara ou la poitrine de porc laquée avec pain de maïs et condiment de maïs.
241, rue Jarry Est, Montréal

Le Bavard et l’Ivrogne
À cette table à la fois festive, chaleureuse et novatrice de Sept-Îles, on retrouve à la tête Pierre-Olivier Simard et Billy Tanguay-Labrie, deux amis d’enfance qui font rayonner la région de la Côte-Nord à leur manière. Le menu mise davantage sur l’excès et la décadence que le raffinement, rendant l’endroit idéal où célébrer avec des amis. Il y a une conscience locale des entrées jusqu’aux desserts, en passant par les bières et spiritueux locaux. Pensez dumpling à la joue de porc, croquettes de smoked meat, macaroni au fromage avec bacon et fromage frit, ou encore agnolotti à la poitrine de bœuf et tête de porc avec foie gras.
14, rue Père Divet, Sept-Îles

Sauce Prune
Le chef Félix-Antoine Parenteau est québécois pure laine, mais aime profondément la Chine, ses traditions, ses saveurs, ses textures, ses techniques. Il ne prétend pas s’approprier ni répliquer les recettes traditionnelles, mais ne fait que s’amuser en cuisine, en suivant sa première mission, celle d’utiliser des ingrédients de sa région, 12 mois par année, et de cuisiner de bons dumplings et d’excellentes nouilles. Ses dumplings et wontons suivent ainsi les saisons, tout comme les garnitures des nouilles qu’il étire à la main. À la fois comptoir à emporter où vous pourrez faire vos provisions de dumplings, épicerie fine et microrestaurant, Sauce Prune est peut-être bien la meilleure adresse chinoise de la région.
126, rue Principale, Cowansville

Café Aragon
Pendant mes 8 années universitaires à Sherbrooke, le Café Aragon était mon adresse de prédilection pour un déjeuner ou un lunch, lorsque j’avais besoin d’un repas consistant et nutritif qui nous veut du bien. Quinze ans plus tard, ils sont encore là, avec les mêmes intentions et la même conscience locale. Œufs bénédictine, omelettes, tartines gourmandes, crêpes sucrées ou salées... Au Café Aragon, tout est fait maison, et surtout, avec amour!
1497, rue Galt Ouest, Sherbrooke

Auberge des Glacis
L’Auberge des Glacis a célébré son 35e anniversaire l’année dernière, et la propriétaire actuelle, Nancy Lemieux, soufflera ses 20 bougies l’année prochaine. S’il y a une chose dont elle est fière depuis qu’elle a repris la barre de ce (gros) bateau, c’est la participation des producteurs de la région de Chaudière-Appalaches. Selon le moment de l’année, on peut compter jusqu’à 70 différents artisans au menu. En ce moment, avec le chef Louis Bouchard Trudeau du feu Pied Bleu aux commandes de la cuisine, on peut certainement s’attendre à quelques cochonnailles et, bien sûr, son fameux boudin noir.
46, route de la Tortue, L’Islet