Le point sur la situation au 42e jour de la guerre entre Israël et le Hamas
Agence France-Presse
La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 42e jour vendredi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.
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En représailles, Israël a juré d'«anéantir» le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza.
Voici les derniers développements:
L'armée israélienne a indiqué vendredi continuer ses opérations dans le complexe de l'hôpital al-Chifa, dans la ville de Gaza (nord), qui est présenté par Israël comme un centre stratégique et militaire du Hamas, ce que dément le mouvement palestinien.
Mohammed Abou Salmiya, directeur de l'hôpital al-Chifa, a affirmé que la situation dans son établissement était «catastrophique» pour les patients, soignants et déplacés qui y ont trouvé refuge -- environ 2300 personnes selon l'ONU -- sans électricité, «ni eau et nourriture».
«Les bombardements israéliens ont fait des centaines de morts et de blessés durant la nuit et la matinée à travers la bande de Gaza», a-t-il par ailleurs ajouté.
L'armée israélienne a annoncé vendredi avoir extrait, d'«une structure adjacente à l'hôpital Chifa», la dépouille d'une soldate de 19 ans, Noa Marciano.
Il s'agit de la deuxième dépouille d'otage dont l'armée annonce la découverte à Gaza en moins de 24 heures, après l'annonce de celle du corps de Yehudit Weiss, âgée de 65 ans.
Pour l'Égypte, qui se dit en contact avec le Hamas, Israël et d'autres parties concernées, les négociations sur la question des otages sont «très délicates».
Le patron de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a affirmé que les communications étaient à nouveau «totalement coupées» avec la bande de Gaza, faute de carburant.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a alerté jeudi le monde quant au «risque immédiat de famine» dans la bande de Gaza, où nourriture et eau sont «quasi inexistantes».
La directrice exécutive de l'agence onusienne, Cindy McCain, a fait état, à l'approche de l'hiver, d'«abris précaires et surpeuplés», ainsi que du «manque d'eau potable».
Selon l'ONU, 1,65 des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre.
Les violences se poursuivent en Cisjordanie occupée, où l'armée israélienne a annoncé vendredi avoir notamment tué «cinq terroristes» à Jénine, bastion des mouvements armés palestiniens. Le Hamas avait revendiqué la veille une attaque contre un barrage de sécurité près de Jérusalem, dans laquelle un soldat israélien avait été tué et trois autres blessés.
Au moins 11 500 Palestiniens ont été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre, parmi lesquels 4710 enfants et 3160 femmes, selon le gouvernement du Hamas.
L'attaque du Hamas a fait environ 1200 morts côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon les autorités israéliennes.
L'armée israélienne estime qu'environ 240 personnes ont été prises en otage lors de l'attaque du Hamas. Selon elle, 51 soldats ont été tués dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.