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Culture

Découvrez le nouveau projet familial de Nathalie Simard

Le nouvel album «Par les temps qui courent» est vendu en combo avec le magazine «Biographie» consacré à Nathalie Simard. En vente en kiosque ou sur je magazine.ca.

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Patrick Delisle-Crevier

2025-12-04T11:00:00Z
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Nathalie Simard est rayonnante et plus heureuse que jamais, sur le plan tant personnel que professionnel. Grand-maman depuis un an de la petite Maélyse, elle flotte sur un nuage de bonheur dans ce nouveau rôle. Côté professionnel, Nathalie cumule les projets avec un 21e album en carrière, Par les temps qui courent, qui vient de voir le jour, sa participation au spectacle musical Évangéline, un rôle dans la série Indéfendable et l’animation d’une émission ce printemps. Nathalie revient avec nous sur sa carrière, qui s’étale sur presque cinq décennies, sur son célibat, sur les dénonciations qu’elle a eu à faire il y a 20 ans et sur l’année 2025, qui se termine en beauté.

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Nathalie, comment ça va?

Je suis dans le jus, c’est incroyable comme ça va vite dans ma vie. Mais je vais très bien et je suis vraiment dans la gratitude. Le seul stress que j’ai, c’est de savoir si je vais arriver à tout faire à temps, et tout ça en restant en forme.

Tout ça est inespéré! Il n’y a pas si longtemps, c’était le calme plat. Comment vis-tu cette folie?

Des fois, je me demande: «Est-ce que je me surexpose?» C’est toujours ma grande peur. En même temps, j’ai tellement de belles choses qui me sont proposées et pour lesquelles je serais folle de dire non. Donc, je tente de faire rentrer les projets dans mon horaire, mais pour ça, je dois adopter une vie de moine. Je dois trouver du temps pour me reposer, apprendre mes textes et arrimer tout ça. Ça demande une rigueur absolue! Il faut que je sois bien mise et que je sois dans la performance en tout temps. Ça demande énormément d’énergie, mais ça fait partie de mon métier que je pense humblement bien maîtriser.

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Croyais-tu encore qu'une telle effervescence était possible?

Je n’aurais jamais pensé ça! J’ai toujours accepté chaque moment de ma vie, les plus difficiles comme les plus beaux. En vieillissant et avec l’expérience, tu acceptes et tu comprends de plus en plus de choses. Quand le téléphone ne sonne pas depuis un certain moment, tu te dis de laisser aller, que tout est cyclique et que tout finit par passer. Et quand beaucoup de belles choses arrivent, tu profites de chaque moment. Mais c’est certain que je ne pensais pas que ça allait arriver autant. Je sors un album, je suis dans une comédie musicale, j’ai un rôle à la télévision et je vais animer une nouvelle émission. C’est fou et inespéré!

Est-ce que je rêve ou ta participation à Sortez-moi d’ici! a été l’élément déclencheur?

Tout à fait, ma participation à cette émission a marqué un nouveau départ. Ma vie a totalement changé, un an plus tard. Je me suis dit que ça allait se calmer, mais finalement, non, les beaux projets s’accumulent!

Voilà que tu nous présentes ton 21e album, Par les temps qui courent...

Oui; si on ne calcule pas les compilations, c’est mon 21e album solo en carrière. J’ai pris un virage différent avec des accents country. J’ai toujours eu un penchant pour ce genre musical. Le country, c’est rassembleur, et on en a besoin en ce moment. La chanson la plus western de l’album est Je ne t’ai jamais dit je t’aime. Je suis très contente de cet album, c’est un disque joyeux qui me ressemble avec neuf belles chansons originales. Pour la dixième, je me suis permis une incursion dans le chant lyrique avec Il était une fois dans l’ouest du grand Ennio Morricone. C’était l’une des pièces préférées de ma mère, ça a marqué mon enfance. Je la faisais sur scène en rendant hommage à mes parents et les gens me demandaient que je mette celle-ci sur un album. Voilà, c’est fait!

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Explique-moi ce virage vers le country...

Ça s’est fait naturellement. Avec tout ce qui se passe sur la planète actuellement, on a besoin d’une musique qui nous fait du bien et qui nous sécurise. La musique country a toujours été une musique qui est près des gens, avec des textes qui parlent de vraies affaires. On aime ou on n’aime pas. Moi, j’ai eu envie de me faire plaisir et de laisser cette trace, ne serait-ce que pour ma petite-fille. Elle pourra dire que sa grand-mère a aussi fait de la musique country.

Ce disque est accompagné d’un magnifique magazine qui défile les pages de ta vie. Qu’est-ce qui te vient à l’esprit quand tu le parcours?

C’est particulier, car je ne suis pas celle qui se prend la tête en se disant qu’elle a eu toute une carrière. J'ai eu de beaux moments, mais mon parcours a aussi été raboteux en conséquence de certains choix que j’ai faits. Être un personnage public, c’est engageant, et c’est aussi s’exposer. C'est une décision que je n’ai pas été en mesure de prendre parce que j'étais une enfant. Aujourd’hui, j’en connais l’étendue et l’importance, surtout depuis que j’ai décidé de dévoiler ce que j’ai vécu. Parce que ça aussi, j’ai eu à le vivre de façon publique, et ce fut particulier.

En 2004, tu as dénoncé le producteur et impresario Guy Cloutier. Comment te sens-tu aujourd’hui en lien avec cette grande étape de ta vie?

Je me sens bien et je suis heureuse de l’avoir fait. Ma vie n’aurait pas été la même et je ne serais probablement plus là si j’avais gardé le silence. Ç'a été lourd et long de porter ça toute seule de 2004 à 2017, mais ç'a été les plus belles et les pires années de ma vie. Je dis les plus belles parce que je me suis fait le cadeau de vivre dans ma vérité; et les pires, parce que j’ai vécu le pire de l’humain. Je me suis fait démolir – on m'a même traitée de «crisse de folle», à l’époque — et j'ai vécu une perte de contrôle total sur ma vie publique. J’ai passé par de grandes périodes de dépression profonde, et ç’a été des moments difficiles, professionnellement et financièrement. J’ai refusé plusieurs projets parce que je n’étais pas prête à revenir devant les projecteurs. J'ai refait surface en 2017, lorsque le mouvement #MeToo est arrivé. C'est venu me donner raison et guérir certaines blessures. Je n’étais plus seule sur mon île.

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As-tu regretté, à l’époque, de l’avoir dénoncé?

Non. Ç’a été une période difficile, mais jamais je n’ai regretté ça. Aujourd’hui, je comprends l’importance de mon geste: je l’ai fait pour ma fille, pour ma petite-fille, et celles qui suivront. Aujourd’hui, je me sens libre, je suis à l'aise avec mon passé et je suis une femme libérée. Je suis une survivante heureuse.

Quel regard portes-tu sur la petite Nathalie que tu étais?

Petite chouette! Je la regarde souvent sur des photos, et je vois toute sa naïveté. Ça me fait de la peine de voir qu’on a abusé de cet enfant que j’étais. J’étais tellement cute et vulnérable. J’aurais aimé avoir une certaine sécurité que je n’ai pas eue.

As-tu tout de même eu de beaux souvenirs de ton enfance?

Oui, j’ai eu tout de même de belles personnes autour de moi. Je pense entre autres à Jacques Michel, qui m’a pris sous son aile et qui m’a éduquée, sachant que je n’allais pas à l’école comme les autres enfants de mon âge. Le village de Nathalie a été une belle école pour moi. Il y avait des gens fantastiques autour de moi sur ce plateau. J’ai quand même vécu de beaux moments dans ma carrière, et c’est ce que je tente de retenir. C'est un privilège d’avoir pu marquer toute une génération. Encore aujourd’hui, plusieurs personnes me remercient d’avoir bercé leur enfance.

De ton côté, as-tu eu une enfance heureuse?

Ma question, c’est surtout de savoir si j’ai eu une enfance ou pas. Je me souviens d'être une enfant à l’île d’Orléans, mais ça s’est arrêté rapidement, car j’ai commencé à travailler dès l’âge de neuf ans. Je n’allais plus à l’école. J’ai été lancée dans le showbiz sans pouvoir me faire un plan B en poursuivant mes études. J’aurais aimé devenir enseignante ou psychologue. J’aurais aimé travailler auprès des jeunes. Aujourd’hui, je l’ai, mon plan B pour plus tard: j’aimerais m’impliquer auprès des femmes et des centres d’aides. Je me verrais même retourner aux études pour devenir intervenante auprès de gens en difficulté.

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Nathalie, tu as dit dernièrement que tu étais enfin une adulte. Pourquoi?

Ça m’a pris du temps à y arriver parce que l’on m’a énormément infantilisée à l’époque. On me gardait dans une bulle: moins j’en savais, mieux c’était. On me disait que ça ne me regardait pas, les détails des contrats, que ma job à moi, c’était de chanter et d’apprendre des textes. Alors, même quand j’ai dénoncé mon agresseur à la fin de ma trentaine, je n’étais pas prête à affronter le monde adulte. Jeune, je n’ai pas reçu les outils pour me préparer à cette vie d’adulte, à gérer mes finances et tout ça. Je me suis donc démerdée et j’ai fait des pas de géant pour devenir une adulte. Aujourd’hui, à 56 ans, je suis devenue une femme mature et accomplie. Le processus a débuté vers 45 ans. Pour moi, vieillir, c’est le bonheur, parce qu’aujourd’hui, je comprends les choses.

Parle-moi justement de la Nathalie d’aujourd’hui...

Elle est enfin heureuse, elle est célibataire et elle est grand-maman! Le passé est derrière et je regarde en avant. Aujourd’hui, j’ai réalisé que j’ai le pouvoir de bien m’entourer et je suis capable de dire non. Aujourd’hui, je dirige mes affaires et je suis fière de moi. Pour mon spectacle de Noël, j’ai pris des décisions, j’ai bâti ce spectacle – j’ai même écrit un monologue — et je me suis bien entourée. Je suis fière de ce show. J’aime tellement chanter Noël que c’est un cadeau de le faire!

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Ça se passe comment, pour toi, le célibat?

C’est vraiment le fun! Je suis très bien toute seule. Si un homme entre dans ma vie un jour, ce sera pour les bonnes raisons, et il sera autonome. Oui, j’ai eu une vie amoureuse tumultueuse, mais à 56 ans, je sais ce que je veux et, surtout, ce que je ne veux plus. Je ne retomberai pas dans les mêmes modèles.

Est-ce que tu crois encore à l’amour?

Un jour, peut-être, mais pour le moment, je ne suis pas là. Je ne cherche pas et je ne suis pas sur les réseaux de rencontres. Je laisse aller les choses. Il va falloir que le prochain soit vraiment intéressant pour entrer dans ma vie. Ma vie avec ma fille, Ève, et ma petite-fille, Maélyse, me comble parfaitement.

Tu as eu de beaux cadeaux sur le plan professionnel, dont un beau rôle dans le spectacle musical Évangéline...

C’est un autre beau cadeau que je n’ai pas pu refuser, ce rôle de sœur Marguerite. Je suis très contente, car c’est un beau rôle. J’aurais aimé, comme Évangéline, avoir une sœur Marguerite dans ma vie et qu’elle me pousse à voler de mes propres ailes.

Et cette chanson qui a pour titre Au nom de toutes les femmes...

Elle est taillée sur mesure pour moi, mais il a fallu que je l’assimile avant de pouvoir la chanter. L’enregistrement en studio a été difficile, car je me suis rendu compte que j’avais encore beaucoup de rage en moi.

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Nathalie Simard s'est confiée dans le fauteuil de notre journaliste, Patrick Delisle-Crevier.
Nathalie Simard s'est confiée dans le fauteuil de notre journaliste, Patrick Delisle-Crevier. Bruno Petrozza / TVA Publications

Tu vas aussi jouer une criminologue dans la série Indéfendable cet hiver, n'est-ce pas?

Je joue une criminologue auprès des jeunes. Ce rôle est arrivé alors que j’étais dans une période intense de travail. J’avais donc peur de ne pas y arriver et surtout, je voulais être à la hauteur. J’admire les comédiens de cette quotidienne. Ça va vite et je me demandais si j’allais être capable de livrer la marchandise. J’ai travaillé fort, j’ai demandé de l’aide de la coach de jeu Michelle Labonté, et elle m’a amenée à pousser plus loin. Ç’a été extraordinaire comme expérience.

Tu vas aussi animer une nouvelle émission ce printemps...

Le titre est Du Québec au ventre. C'est une série de 10 émissions qui va à la rencontre des producteurs agricoles afin de mettre en valeur tout ce qu’ils font. Dans cette émission, nous faisons briller les gens qui nous nourrissent. Il faut encourager le commerce local et je suis très heureuse de mettre ces gens en lumière. L’émission débute en avril et j’ai très hâte de présenter ça au public.

Il reste quoi sur ta bucket list?

J’aimerais camper un premier rôle dans un film. J’aimerais aussi trouver un rôle dans la société qui me permettrait d'aider les gens quand je serai plus vieille. Mais pour l’instant, j’accueille tout ce que je vis et je me consacre avec cœur à chacun de mes contrats. Je continue d’avoir mon micro sur Country Pop en Mauricie, avec mon émission Country Pop au travail. Sinon, sur le plan personnel, ma fille Ève, son conjoint Maxime et moi, nous nous cherchons une terre pour nous construire une maison bigénérationnelle. Je veux voir grandir ma petite-fille et être là pour ma famille. Être grand-maman, c’est un immense cadeau et ma petite-fille me rend folle tellement je l’aime.

Pour connaître les dates de son spectacle Mon Noël, rendez-vous à gestev.com. Le spectacle musical Évangéline prendra vie dès février 2026. Billets et infos: evangelinemusical.ca. Le nouvel album Par les temps qui courent est vendu en combo avec le magazine Biographie consacré à Nathalie Simard. En vente en kiosque ou sur jemagazine.ca. Pour tout savoir sur ses autres projets: nathaliesimard.ca.

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