Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Société

Recensement 2021: le nombre de francophones sous-estimé?

Partager
Photo portrait de Julien McEvoy

Julien McEvoy

2022-08-31T04:00:00Z
Partager

Les nouveaux chiffres de Statistique Canada au sujet de la langue d’usage à la maison sont remis en question par un expert, qui avance que l’agence fédérale sous-estime le nombre de gens qui parlent français au Québec.

• À lire aussi: Le rêve d'un immigrant indien de rester au Québec miné par la bureaucratie

• À lire aussi: Langues officielles: la CCMM demande une meilleure protection du français

• À lire aussi: La langue parlée à la maison «n’est pas un bon indicateur» du déclin du français, plaide un libéral

«Soit les quatre derniers recensements sont douteux, soit c’est le plus récent, en 2021, qui est douteux», explique Calvin Veltman, qui a pondu un papier sur le sujet pour le site La Conversation cette semaine. 

Le sociolinguiste et professeur retraité de l’Université du Québec à Montréal parle des chiffres qui proviennent du recensement tenu l’an dernier. 

Questions clés modifiées

«La formulation de certaines questions clés a changé. Cela a fait chuter de manière draconienne, par exemple, le taux de francisation des immigrants», écrit l’expert dans son papier. 

Ceux qui disent parler le français comme langue seconde à la maison étaient près de 244 000 au Québec en 2001. Ils sont passés à 269 000 en 2006, puis à 330 000 en 2011 et à 374 000 en 2016. 

En 2021? Ils sont redescendus à 244 000. Comme la société québécoise est un «gros paquebot», il faut un événement «dramatique» pour le faire dévier de sa trajectoire, plaide l’ex-prof. 

«La société n’a pas changé tant que ça entre 2016 et 2021», ajoute-t-il.

La seule explication possible selon lui est la formulation des questions dans le recensement. 

De 2001 à 2016, Statistique Canada demandait d’abord la langue parlée «le plus souvent» à la maison pour ensuite demander celle parlée «régulièrement».

En 2021, on a plutôt inversé les deux questions. 

«Ç’a l’air de rien de même, mais c’est tout un changement. Je suis la première personne à découvrir cette erreur de validité dans les chiffres de Statistique Canada», avance M. Veltman. 

Vous avez un scoop à nous transmettre?

Vous avez des informations à nous communiquer à propos de cette histoire?

Vous avez un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs?

Écrivez-nous à l'adresse ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.

Publicité
Publicité