Le meilleur des deux mondes pour Stéphanie Dubois
L’ancienne joueuse est heureuse dans sa vie d’analyste et de maman


Mathieu Boulay
LONDRES | L’ancienne joueuse Stéphanie Dubois file le parfait bonheur en Angleterre, où elle s’est installée avec sa famille depuis quelques années.
• À lire aussi: Novak Djokovic met fin au rêve de Tim van Rijthoven à Wimbledon
• À lire aussi: Le court central fête ses 100 ans
Dubois a mis fin à sa carrière en septembre 2014. Elle venait de s’incliner au premier tour de la Coupe Banque Nationale à Québec. Depuis cette journée, elle n’a jamais eu de regret par rapport à son parcours.
- Écoutez la chronique sports de Mathieu Boulay au micro d’Alexandre Moranville sur QUB radio :
« Comme tous les athlètes, j’ai eu besoin d’une période de transition après ma retraite, raconte Stéphanie Dubois lors d’une entrevue téléphonique. Lors des premières années, c’est toujours plus émotif quand tu assistes à des matchs. »
Plusieurs années plus tard, la flamme intérieure est moins forte qu’avant. Par contre, l’intérêt pour le tennis est encore bien présent. D’ailleurs, on l’a croisée à Wimbledon en compagnie de son époux.
« Je retourne régulièrement à Wimbledon et je vois des joueurs que je connais. Avec le recul, lorsque je regarde ma carrière, je suis fière de ce que j’ai accompli. Peu de gens peuvent dire qu’ils ont joué à Wimbledon à 10 reprises. »
De l’autre côté de la clôture
Après sa carrière, elle a étudié à l’École de radio et télévision Promédia pour se trouver un boulot dans les médias. Elle a déniché un poste d’analyste pour le tennis au réseau BT Sport, l’un des plus gros diffuseurs en Angleterre.
« J’ai toujours eu de l’intérêt pour ce métier. Mon emploi à BT Sport m’a permis de travailler en anglais tout de suite après ma carrière, ajoute celle qui est originaire de Laval. C’était une opportunité en or qui m’a ouvert la porte pour celle de la WTA. »
Depuis plusieurs années maintenant, elle est analyste pour la plate-forme de la WTA. C’est sa voix qu’on entend aux quatre coins du monde durant une dizaine de tournois.
« On peut m’entendre sur TSN et sur ESPN lors des matchs, mentionne la Québécoise. J’ai fait aussi quelques matchs en français pour la chaîne TVA Sports.
« Par contre, je me limite parce que mes filles sont encore petites [cinq et deux ans]. Je ne peux pas en faire 30 pour le moment. Lorsque je peux aller à des tournois en personne, j’y vais. »
Les studios de la WTA sont situés à Leeds, à trois heures d'avion de son domicile de Sevenoaks. Elle quitte sa famille pour quelques jours avant de revenir au bercail à la fin du tournoi.
Une maman dévouée
Entre les tournois, Dubois demeure à la maison pour s’occuper de ses filles, Alicia et Annabelle. Son mari, Oliver, met lui aussi la main à la pâte.
« J’ai toujours voulu avoir une famille. L’arrivée des enfants peut changer une vie, mais je trouve que j’ai un bon équilibre.
« Quand je suis ici, je me concentre sur les filles. Lorsqu’elles seront plus vieilles, j’aimerais augmenter mon nombre de tournois comme analyste à la télévision. »
Quelle serait sa réaction si ses filles décidaient de suivre ses traces dans les prochaines années ?
« Alicia a suivi quelques cours et elle va recommencer bientôt. Annabelle est confortable avec une raquette. Je vais les encourager, peu importe le sport qu’elles vont pratiquer. Si c’est le tennis, ce sera le tennis. »
Impressionnée
Le tennis féminin canadien a connu de grands moments au cours des dernières années, à la faveur des éclosions de Bianca Andreescu et de Leylah Fernandez.
« Je suis impressionnée par les deux, analyse Dubois. Leylah a fait la finale du US Open et elle s’entraîne très fort. Elle prend la balle très tôt au rebond. Elle est compacte.
« Bianca est divertissante à regarder. Les blessures l’ont ralentie dans les dernières années. Elle a beaucoup de potentiel. »
Les échos du Big Ben
BELLE RENCONTRE AVEC STALEY

Dans la salle de presse, on peut faire des rencontres impromptues. Dimanche, j’ai eu la chance de serrer la pince de l’entraîneur-chef des Chargers de Los Angeles, Brandon Staley. Staley est un maniaque de tennis. Il est à Wimbledon avec son épouse pour deux jours.
UNE VILLE, TROIS ÉVÉNEMENTS MAJEURS

Ça bouge en Angleterre. En l’espace de quelques jours, ce pays aura accueilli Wimbledon, le Grand Prix de F1 de Silverstone (Carlos Sainz) et l’Euro féminin. Il faut le faire. Qui dit mieux ?
ENTRE LES DEUX OREILLES
Je m’attendais à des feux d’artifice lors du match Kyrgios-Tsitsipas. J’ai été bien servi. À un certain moment, la tension était lourde entre les deux joueurs. Kyrgios est parvenu à entrer dans la tête de Tsitsipas qui a dérogé de son plan de match. C’est aussi simple que cela. Lorsqu’il se concentre sur le tennis, Kyrgios est tout un joueur.
LE PRÉCIEUX DES JOURNALISTES
Seulement un nombre restreint de journalistes peut assister aux matchs sur le court central. Certains vétérans ont le privilège d’y aller à leur guise. Pour les autres, il y a un système de bracelets. Lors des matchs très convoités, on voit une longue file autour de la réception du centre des médias.