Le maire Marchand préoccupé

Dominique Lelièvre
Le maire de Québec, Bruno Marchand, a assuré dimanche que tout est mis en œuvre pour accompagner la cinquantaine de ménages qui sont sans logement à l’heure actuelle sur le territoire de la Ville.
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« Nos autorités ont travaillé très fort. On est une des villes au Québec où l’effet est le moins grand. Ça reste que 55 [ménages sans logement], c’est trop, alors il faut trouver des solutions », a commenté le maire en marge des festivités pour l’anniversaire de la ville.
« Présentement, ils ont un toit. Ils ne sont pas sans toit, c’est un premier objectif d’atteint. C’est 10 % des gens qui étaient dans une situation critique, donc il y a eu des efforts colossaux de faits par la Ville, par les entités reliées à l’Office d’habitation entre autres », a-t-il souligné. « On continue le travail. »
Le maire a reconnu que « la situation est préoccupante ». « C’est pour ça que toute l’année durant qui vient, et les années qui viennent, il faut mettre la pédale au plancher pour construire plus d’habitations, notamment en habitations sociales et abordables. On en a besoin », a affirmé M. Marchand.
Maintenant 56 ménages
Le 1er juillet, l’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ) rapportait que 55 ménages étaient toujours en recherche de logements ou avaient signé un bail qui ne commence qu’à la fin de l’été. Dimanche, cette donnée est passée à 56.
Ces personnes sont hébergées de façon sécuritaire et transitoire, souvent chez des proches, selon l’OMHQ, qui se dit confiant de trouver avec eux une solution dans un délai raisonnable. Aucune n’a eu à être référée à un hôtel.
Toutefois, l’organisme signale que cette statistique n’est pas parfaite, car des ménages pourraient avoir signé un bail au dernier moment, sans nécessairement l’en informer par la suite. Depuis le début de l’année, un nombre record de près de 550 personnes ont demandé l’aide de l’OMHQ.
« Ça ne peut pas continuer »
« C’est préoccupant, d’autant plus que moi, dans le district où j’habite, il y a plusieurs personnes qui ont des difficultés à se loger. Je pense que les services de la Ville sont bien mobilisés. On invite les gens à ne pas hésiter à contacter nos services pour avoir de l’aide », a commenté le chef de l’opposition à l’hôtel de ville et conseiller municipal dans Maizerets-Lairet, Claude Villeneuve.
« Ça pose la question, quand même, qu’il faut qu’on pense au développement de notre parc immobilier, qu’on pense à la nécessité de garder disponibles des logements abordables. Ça ne peut pas continuer comme ça, qu’à chaque 1er juillet on a ces maux de tête là, on se pose ces questions-là. Ça va juste aller en empirant, il faut agir », a soutenu le leader de Québec d’abord.
Samedi, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) a évalué qu’au moins 600 ménages se cherchaient encore un toit au lendemain du 1er juillet à travers la province de Québec.