Le maire Marchand affirme que c’est lui qui tranchera sur le sort du vieux Colisée
Il souhaite toujours la démolition, mais assure qu’il tiendra compte de l’avis de la Commission d’urbanisme


Stéphanie Martin
Le maire Bruno Marchand, qui préconise toujours la démolition du vieux Colisée de Québec, affirme que c'est lui qui tranchera sur le sort du bâtiment, après avoir tenu compte de l'avis de la Commission d'urbanisme.
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«La décision finale m’appartient», a-t-il soutenu vendredi, de Paris, où il se trouve pour le dernier jour d’une mission en Espagne, en Suisse et en France. «Ça m’appartient, c’est une décision politique.»
La veille, la Ville avait fait le point sur la réflexion entourant le Colisée. Elle étudie deux scénarios, soit celui d’un lieu événementiel ou celui d’un secteur mixte qui marie l’événementiel et le logement. Dans tous les cas, la Ville analyse l’option de conserver le Colisée ou de le démolir.
La présidente d’ExpoCité et responsable du patrimoine à l’exécutif, Mélissa Coulombe-Leduc, avait indiqué au Journal qu’il reviendrait à la Commission d’urbanisme et de conservation de Québec de trancher sur cette question. Elle avait souligné que les décisions de la Comission «ne sont pas facultatives» et ont un caractère obligatoire.
«Pas rentable»
Le maire affirme que sa position n’a pas changé: il croit toujours que le Colisée doit être démoli, puisqu’il n’est «pas rentable» et que sa mise aux normes coûterait «un prix de fou». «Pour l’instant, elle [sa position] n’a pas changé, on va finir le processus et je vais vous la communiquer», a-t-il confié au Journal.
Ce «processus» implique de recevoir l’avis de la Commission, d’ici Noël. Un avis dont M. Marchand assure qu’il tiendra compte. Mais au final, dit-il, «il faut trancher, et moi je vais trancher». L’unanimité est impossible, rappelle-t-il, et il faut réfléchir en fonction d’un nouveau projet qu’on veut implanter sur le site. «On ne peut pas le garder et avoir de l’espace pour faire autre chose.»
Étude de coûts demandée
Le chef de l’opposition officielle, Claude Villeneuve, est lui aussi d’avis que le politique doit trancher, ultimement. «À la fin, c’est le politique qui tranche. Moi, je pense que si la Commission d’urbanisme conclut qu’il y a un intérêt patrimonial, il faudra certainement en tenir compte. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut écarter du revers de la main. Maintenant, il faut avoir une idée de ce que ça coûte de le démolir et de le réaménager. Sans ces deux informations-là, tout ce débat est complètement désincarné.»
Il estime qu’on devrait rapidement mettre à jour les études de coûts des deux options pour y voir plus clair.
– Avec la collaboration de Taïeb Moalla
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