Publicité
L'article provient de Le Journal de Québec
Politique

La Ville de Québec souhaite renommer un lieu pour honorer Guy Lafleur

Photo Stevens LeBlanc
Partager

Jean-Luc Lavallée et Taïeb Moalla

2022-04-22T14:37:49Z
2022-04-22T21:11:27Z
Partager

Même si Guy Lafleur a déjà sa statue de bronze, près du Centre Vidéotron, la Ville de Québec veut aller plus loin et n’exclut pas de rebaptiser un lieu emblématique de la capitale afin d’honorer cette légende du hockey.

• À lire aussi: Des funérailles nationales pour Guy Lafleur?

• À lire aussi: Décès de Guy Lafleur: le CH endeuillé

Le maire de Québec, Bruno Marchand, veut faire les choses dans l’ordre et consulter la famille du Démon blond avant d’identifier le lieu qui pourrait être renommé en l’honneur du célèbre numéro 10. Sa volonté et son intention sont toutefois sans équivoque.  

«Il faut faire quelque chose. Est-ce que ce sera une avenue? Est-ce que ce sera un bâtiment? Est-ce que ce sera un espace? Aucune idée aujourd’hui», a indiqué le maire qui a salué, en point de presse vendredi, la mémoire d’un sportif et d’un homme «résilient» et «exceptionnel» qui a su être une «inspiration» pour tellement de gens.  

«Je pense qu’il faut trouver une façon de marquer, dans l’histoire, l’importance de son passage, l’homme qu’il a été, le sportif qu’il a été. Quel sera le meilleur lieu? Il va falloir trouver. On va impliquer la famille. Ce sont des choses qui se font avec délicatesse et avec le souci que la famille soit impliquée [pour] voir ce qui est le plus pérenne et va nous amener une mémoire à long terme pour cet homme», a-t-il ajouté.  

Publicité

L’avenue du Colisée?

Des voix s’élèvent déjà pour que l’avenue du Colisée, qui porte ce toponyme depuis 1956, devienne l’avenue Guy-Lafleur. Le conseiller de Québec 21, Jean-François Gosselin, s’est fait le porte-voix de cette suggestion relayée par de nombreux internautes vendredi.  

«Guy Lafleur est l’idole de plusieurs. Autant sur la glace que dans la communauté, il savait se démarquer. Il faut absolument trouver un moyen d’honorer sa mémoire et ses exploits. Quoi de mieux que de renommer l’avenue du Colisée?», a-t-il suggéré.  

«Ce n’est certainement pas une mauvaise idée. Maintenant, est-ce que c’est la meilleure?», rétorque le maire Marchand. «J’ai besoin d’entendre les suggestions et qu’on fasse à la Ville la nomenclature de ce qui est possible. Mais de grâce, il faut impliquer la famille là-dedans», a-t-il réitéré.  

Le chef de l’opposition, Claude Villeneuve, a tenu sensiblement le même discours, disant vouloir laisser le temps aux proches de Guy Lafleur d’absorber le choc de son décès avant de penser à la manière de l’honorer.  

Incontournable, dit Labeaume 

L’ancien maire Régis Labeaume, qui a accepté de partager ses souvenirs avec Guy Lafleur, estime lui aussi qu’il faudra honorer le légendaire hockeyeur comme il se doit à Québec. 

«Je ne veux pas me mêler des affaires de la Ville de Québec, il y a un nouveau maire. Mais si vous me demandez à moi, comme citoyen : c’est incontournable. Il faut qu’à quelque part, aux alentours ici [près du Centre Vidéotron], qu’il y ait quelque chose au nom de Guy Lafleur.» 

L’ex-maire de Québec avait participé à l’inauguration émotive de la statue de Guy Lafleur dans l’allée commémorative de la place Jean-Béliveau en octobre 2021.  

«Avant qu’on fasse ça, on avait été au moins une demi-heure ensemble à jaser. Il était troublé. Il savait ce qui s’en venait. C’est là qu’il m’a appris que ses traitements, c’était expérimental. J’avais l’impression qu’il voyait la mort au-dessus de son épaule. Il espérait quand même. Il y croyait un peu [...] C’est un gars que j’ai rencontré quelques fois et je l’ai adoré. Il était tellement fin», a-t-il partagé.  

Régis Labeaume avait le plus grand respect pour cet athlète qu’il a vu évoluer dans l’uniforme des Remparts et des Nordiques. «Je me souviens du soir où il est revenu avec les Nordiques. J’avais mes billets de saison à l’époque et je pense qu’on a braillé. C’était incroyable l’atmosphère. Le monde avait la chair de poule. Il y en a qui pleuraient dans les estrades. Ç'a été un moment écoeurant.» 

Publicité
Publicité