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L'article provient de TVA Nouvelles
Monde

«Le Kenya n'est pas un État voyou», déclare son chef de la diplomatie

AFP
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2025-05-22T16:41:04Z
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Le Kenya «n'est pas un État voyou», a affirmé jeudi son chef de la diplomatie à l'AFP, répondant aux accusations d'une avocate kényane après qu'il eut confirmé mercredi la «coopération» du pays d'Afrique de l'Est dans l'enlèvement d'un opposant ougandais sur son sol.

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Kizza Besigye, l'un des principaux adversaires politiques du président ougandais Yoweri Museveni, avait été enlevé en novembre lors d'un déplacement au Kenya. L'affaire avait scandalisé les organisations de défense des droits humains. Il était ensuite réapparu en Ouganda, où il avait été traduit en justice.

Mardi, le ministre kényan des Affaires étrangères Musalia Mudavadi avait reconnu lors d'une interview télévisée que son pays avait «coopéré» avec l'Ouganda dans cette affaire, s'attirant des critiques véhémentes de l'avocate de Kizza Besigye, Martha Karua, qui est candidate à la présidentielle de 2027 au Kenya.

«Le Kenya admet être un État voyou», s'était insurgée Mme Karua. «Que les agences de sécurité kényanes aident à l'enlèvement et à la remise de Dr Kizza Besigye (à l'Ouganda) est complètement hors la loi. Ce sont les actions de deux États voyous.»

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«Le Kenya n'est pas un État voyou», a répondu jeudi M. Mudavadi, interrogé par l'AFP dans son bureau au ministère des Affaires étrangères.

«C'est pourquoi les gens jouissent de tant de libertés dans ce pays», a-t-il défendu, rejetant toute critique sur un dossier relevant selon lui exclusivement de la souveraineté de Kampala.

«Le Kenya n'est pas en procès ici. Il y a un processus juridique en cours en Ouganda. Et s'il doit y avoir une critique, qu'elle émerge du processus judiciaire en Ouganda», a lancé le ministre, tout en éludant les questions de l'AFP sur l'illégalité d'un enlèvement au Kenya auquel des agents kényans auraient participé.

M. Besigye, 68 ans, ancien médecin personnel du président ougandais Yoweri Museveni au pouvoir depuis 1986, est dans le collimateur du gouvernement de Kampala depuis son ralliement à l'opposition il y a 25 ans.

À son arrivée en Ouganda, après son enlèvement, il a d'abord été traduit devant une cour martiale pour trahison, passible de la peine capitale dans ce pays, avant que son dossier ne soit transféré à un tribunal civil en février.

En Ouganda, Kizza Besigye est poursuivi pour complot «par la force des armes pour renverser le gouvernement», selon l'acte d'accusation consulté par l'AFP.

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