Le Grand Prix du Canada de F1 en examen: aucun cafouillage n’est permis en juin
Tous les acteurs de l’organisation rendent des comptes au gouvernement du Québec


François-David Rouleau
Dans un mois, aucun des acteurs de l’organisation du Grand Prix du Canada ne possédera de marge de manœuvre. À quatre ans de la fin du contrat original liant le promoteur et les bailleurs de fonds à la Formule 1, le succès de cette édition 2025 est primordial pour l’avenir de l’événement au circuit Gilles-Villeneuve.
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«Ça passe ou ça casse?» a posé en question Le Journal à des sources près du dossier dans les derniers mois, alors que les enjeux sont énormes pour toutes les parties.
Elles n’ont pas tout à fait collé à ce dicton. Mais la pression est toutefois grande.
Tout est sous la loupe et la majorité des indicateurs sont au vert dans les préparatifs de la semaine du Grand Prix à Montréal, nous a-t-on dit.

Rappelons que, l’an dernier, après avoir transmis ses excuses aux écuries et aux partenaires en raison d’une terrible édition truffée de problèmes, le grand patron de la F1, Stefano Domenicali, avait exigé des changements.
Rapports périodiques
Cette année, les acteurs impliqués, de près ou de loin, sont en constante discussion et rendent des comptes périodiquement au gouvernement du Québec. Après la course l’an dernier, on se souvient que la ministre du Tourisme, Caroline Proulx, avait exprimé sa gêne devant tout le cafouillage organisationnel.

«Il y a un énorme travail qui est fait pour la mobilité, les accès et les paddocks, a indiqué confidentiellement une source près du dossier. On ne veut pas rejouer dans le même film que l’an dernier.
«On veut tous que le GP fonctionne bien et que l’événement reste ici», a ajouté cette même source à propos de la course organisée à Montréal depuis 1978.

Or, pour l’instant, impossible d’organiser une course de F1 ailleurs qu’au circuit Gilles-Villeneuve parce qu’il s’agit de l’unique tracé au pays ayant les paramètres pour accueillir les monoplaces de F1.
On nous a aussi relaté que le nouveau directeur événement F1 à la Société du parc Jean-Drapeau (SPJD), Martin Savard, facilitait la concertation du travail avec les acteurs de la Ville, entre autres.
«Organiser un événement mondial, c’est une œuvre d’équipe. On nous a prêté M. Martin Savard pour coordonner les opérations entre le promoteur et les parties prenantes, avec sa connaissance fine de l’appareil municipal et public», a indiqué Marylène Kirouac, de la SPJD.
Encore des chantiers
Rappelons que, selon le reportage du Journal hier, la F1 attend de voir comment se déroulera la semaine du GP dans un mois avant de négocier un nouveau contrat.
Toutefois, tout indique que des défis identiques à ceux de l’an dernier guettent l’événement. Le pont de la Concorde, principal accès reliant Montréal aux îles que la F1 a longtemps convoitées, est encore en construction. Les travaux ont aussi repris sur les voies surélevées de l’autoroute Bonaventure, à la hauteur de l’avenue Pierre-Dupuy, a annoncé la Société des ponts Jacques Cartier et Champlain incorporée (PJCCI).

Avant le Grand Prix l’an passé, tout le monde se disait publiquement sur la même page. Idem lors de la Coupe des Présidents, grand tournoi international du circuit de la PGA, à L’Île-Bizard, fin septembre. Les deux événements avaient connu de graves ennuis qui avaient fait les manchettes.