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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Le fossé se creuse entre les PDG des banques et leurs employés

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Gabriel Côté

2025-03-20T04:00:00Z
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Des patrons banques gagnent maintenant 100 fois plus que la moyenne des employés qu'ils dirigent, élargissant encore le gouffre entre les plus riches et les autres.

• À lire aussi: Les PDG des grandes banques canadiennes ont gagné plus que l’an dernier

C’est ce qui ressort des résultats de calculs du ratio de rémunération des dirigeants des principales institutions financières, réalisés par le Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).

«C’est correct que la rémunération des PDG augmente, mais ce n’est pas normal que le ratio augmente», s’indigne le directeur du MÉDAC, Willie Gagnon, en entrevue avec Le Journal.

Willie Gagnon, directeur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC).
Willie Gagnon, directeur du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC). Capture d'écran WEB

Le calcul du MÉDAC permet de constater qu’avec 12,07 M$, le PDG de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, a pu profiter en 2024 d’une rémunération 95,4 fois supérieure à la rémunération moyenne (126 482$) de ses employés.

Photo d’archives
Photo d’archives
Et le gagnant est...

La palme du plus grand écart revient toutefois à la Banque Royale. Les émoluments de son PDG, David McKay (25,9 M$), éclipsent ceux de ses homologues des autres institutions financières et lui permettent d’atteindre un ratio 117,1 fois plus élevé que la rémunération de son personnel, alors que ce ratio se situait en 70 et 85 depuis 2016.

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Le président et chef de la direction de la Banque Royale du Canada, Dave McKay.
Le président et chef de la direction de la Banque Royale du Canada, Dave McKay. Photo Martin Alarie

Rappelons que la rémunération globale de M. McKay a augmenté de 61% dans la dernière année, contre 7% pour ses employés.

Pour le MÉDAC, le ratio «acceptable» devrait se situer entre 20 et 30, et ne devrait pas varier d’une année à l’autre.

«Ce n’est pas vrai que c’est nécessaire de payer si cher pour attirer des gens compétents.

«Nous, on trouve que ça n’a pas d’allure en partant. On constate que plus une banque est grosse, plus le ratio est élevé. Ça ne nous paraît pas un bon critère. Ce n’est pas la taille de la banque qui fait que l’ouvrage est plus difficile. Par exemple, c’est bien plus difficile de gérer une petite banque en difficulté qu’une grosse banque qui va bien», souligne Willie Gagnon.

Des patrons sans complexes

Dirigeant Banque Rémunération Ratio*

  • David McKay (Royale) 25,9 M$ 117
  • Travis Machen (Scotia) 3,2 M$113
  • Laurent Ferreira (Nationale) 12 M$ 95
  • Victor Dodig (CIBC) 13,6 M$ 80
  • Darryl White (de Montréal) 10,9 M$ 58
  • Riaz Ahmed (TD) 6,7 M$ 41
  • Éric Provost (Laurentienne) 3,2 M$ 23

Nombre de fois la rémunération du PDG par rapport à la moyenne de ses employés.

Source: Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (MÉDAC)

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