Les PDG des grandes banques canadiennes ont gagné plus que l’an dernier

Gabriel Côté
La rémunération totale des PDG des six plus grandes banques canadiennes a atteint 74,5 millions $ en 2024, en hausse de 3,6% par rapport à l’année précédente, et ce malgré de grosses baisses de salaires chez deux d’entre eux.
Le PDG de la Banque Nationale, Laurent Ferreira, a empoché une rémunération globale de 12,07 M$ en 2024, une augmentation de près de 30% par rapport à 2023, ce qui le place en troisième position parmi les dirigeants de banque les mieux rémunérés au Canada. Cela inclut le salaire de base, les bonus, les actions et les autres options.

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Le PDG de la CIBC, Victor Dodig, arrive quant à lui en deuxième position avec une rémunération de 13,61 M$, une hausse d’environ 21% rapport à 2023.
Mais la palme revient au PDG de la Banque royale du Canada, Dave McKay, dont la rémunération a atteint 25,97 M$ en 2024. Comme le rapportait le Globe and Mail plus tôt ce mois-ci, il s’agit d’une hausse de 61% par rapport aux 16,13 M$ qu’il a gagnés en 2023.

Ils ratent le podium
Même s’ils n’ont pas leur place sur le podium, les hauts-dirigeants des trois autres plus grosses banques au Canada ne sont pas tout à fait en reste.
Le PDG de la Banque Scotia, Scott Thomson, a obtenu une augmentation de près de 10%, empochant 10,32 M$ en 2024. À noter qu’il avait remplacé son prédécesseur en cours d’année en 2023.
Du côté de la BMO, le PDG Darryl White a vu sa rémunération fondre de 12,5% d’une année sur l’autre, pour s’établir à 10,97 M$. BMO s’était fixé comme objectif d’augmenter le bénéfice par action de 1,9% en 2023, mais il a plutôt chuté de 14,3%.
Enfin, la banque TD a coupé la rémunération de son PDG Bahrat Masrani en raison d’un scandale de blanchiment d’argent aux États-Unis. M. Masrani a donc reçu un total de 1,61 M$, une baisse de 88% par rapport à 2023.
Les chiffres proviennent des circulaires de sollicitation de procurations de chacune des six banques.