Remparts : Le spectacle gâché par les punitions et les reprises vidéos
Benjamin Aubert
Pimenté de nombreuses punitions et de longs arrêts de jeu pour permettre aux officiels de réviser des séquences, si bien que la troisième période à elle seule a duré près de 50 minutes, le premier duel du programme double entre les Remparts de Québec et le Drakkar de Baie-Comeau n’a pas vendu le hockey junior.
Blanchis la veille à Drummondville, les hommes de Jean-François Grégoire ont dominé leurs adversaires en l’emportant par la marque de 6 à 1, mais ce n’est pas le résultat qui a retenu l’attention après la rencontre.
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«C’était long. Très long. [...] C’était vraiment plate pour nos partisans. Moi-même, j’en ai mal à la tête. Regarde en haut, regarde en bas, check l’iPad, check-ci, check-ça... Et ça donne quoi? Ça ne donne rien!» a décrit l’entraîneur-chef des locaux Éric Veilleux au sujet de l’interminable troisième période.
C’est que pendant cet engagement, amorcé avec un pointage de 5 à 0 à l’avantage du Drakkar, les officiels ont consulté la reprise vidéo à de multiples occasions pour revoir des séquences n’ayant aucune incidence sur le pointage.
Ces reprises vidéo ont notamment mené aux expulsions de Matyas Melovsky et de Charles-Olivier Villeneuve pour des bâtons élevés sur deux séquences distinctes.
«Ç’a été long pour rien. J’ai été surpris de tout ça. On allait en haut sur tout!» s’est étonné pour sa part le pilote nord-côtier, Jean-François Grégoire.
Concentration difficile
Dans ces circonstances, et avec une animosité de plus en plus présente entre les deux équipes, les joueurs avouaient aussi qu’il leur avait été difficile de se concentrer pendant cette dernière période de la rencontre.
Auteur du seul but des Remparts en milieu de troisième période, Alexandre Desmarais a concédé qu’il avait été «dur» pour les Diables rouges de «rester focus» pendant cet engagement.
Les punitions coulent les Remparts
Si Desmarais estimait après la rencontre que lui et ses coéquipiers «ne s’étaient pas présentés» en première période, la formation n’a pas aidé sa cause en accordant un total de huit avantages numériques aux Nord-Côtiers, dont un à la suite d’une sainte colère de l’entraîneur-chef Éric Veilleux en fin de deuxième période.
Ces supériorités numériques ont notamment mené à des buts de Justin Poirier, ses 36e et 37e de la saison, de Justin Gill et de Julien Paillé.
«Quand tu te fais dire quelque chose sur un certain appel tôt dans le match, tu passes le message à tes joueurs. Quand ça arrive encore plus tard et que ce n’est pas le même appel, je trouve ça plate», a justifié Veilleux en concluant qu’«en bout de ligne, [le Drakkar] est un bon club de hockey avec un bon avantage numérique» et que ses protégés n’ont pas adopté «la bonne façon de jouer contre eux».













