Publicité
L'article provient de Le Journal de Montréal
Sports

Le dindon si délicieux quand si bien apprêté

Daniel Himbeault et son équipe du Boucher du chasseur se donnent comme mission de transformer la chair des dindons sauvages sous forme de délicieuses venaisons.
Daniel Himbeault et son équipe du Boucher du chasseur se donnent comme mission de transformer la chair des dindons sauvages sous forme de délicieuses venaisons. Photo fournie par Patrick Campeau
Partager
Photo portrait de Patrick Campeau

Patrick Campeau

2024-05-11T04:00:00Z
Partager

La chasse au dindon sauvage se poursuit jusqu’au 20 mai prochain, dans les zones 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 26 et 27.

• À lire aussi: Trucs et astuces pour la chasse à l’ours noir

Les chasseurs dûment certifiés qui se lancent aux trousses de ces grands gallinacés peuvent prélever deux oiseaux porteurs d’une barbe.

La majorité des nemrods qui relèvent les défis proposés par les divers gibiers du Québec qu’ils pourchassent se régalent habituellement de la venaison récoltée. L’orignal, le chevreuil et l’ours proposent des chairs appréciables et tendres dont les carnivores raffolent. Les sauvagines et les petits gibiers sont aussi grandement aimés sur ce plan. Le seul animal qui laisse souvent des doutes, c’est le dindon sauvage.

Parallèle

Imaginez une dinde qu’on peut acheter au supermarché. Elle a vécu sur un site restreint, dans des conditions vouées à une croissance rapide où la bouffe est abondante. En plus de se gaver, elle n’a pas à dépenser d’énergie. Ajoutez à l’équation que certains producteurs vont même jusqu’à injecter du beurre dans la dépouille avant de vous la vendre pour attendrir le tout. Malgré toutes ces précautions, la mosus de viande de la dinde de Noël est souvent sèche.

Publicité

Asteure, comme le dit l’expression, pensez à une dinde sauvage qui a passé sa vie à courir pour éviter de se faire dévorer par les coyotes, les loups, les chiens, etc., et qui a vécu dans des conditions austères à longueur d’année où elle devait se battre fréquemment. Sans compter que, pour se relaxer, elle prend des bains de poussière. Serez-vous surpris si je vous dis que sa chair sera couci-couça ? Certains la feront bouillir dans une marmite remplie d’huile. D’autres tenteront des recettes maison. Dans notre cas, malgré les talents culinaires de mon épouse, nous avions été fort déçus.

Comme un sauveur

Fort de ses quatre décennies d’expérience, la famille Himbeault, du Boucher du chasseur situé à Saint-Stanislas-de-Kostka, transforme tous les types de gibier. Plus de 450 orignaux, 2700 chevreuils, 250 ours et 150 dindons transitent par ses réfrigérateurs et ses tables de coupe.

« Le dindon n’offrira pas une grande valeur gustative et son plein potentiel gastronomique est plutôt limité, à moins de faire faisander sa carcasse recouverte de plumes et de peau, sans entrailles, pendant une bonne semaine », explique Daniel Himbeault, qui est à la tête de cette entreprise fort appréciée des chasseurs.

Lorsqu’on arrive sur place ou sur son site internet, www.himbeault-gibier.com, on apprend que l’équipe de bouchers spécialisée propose de transformer ce gibier ailé en rôti de poitrine farcie, en falles marinées (sept saveurs), en escalope, en cubes marinés à brochette, en haché, en smoked meat, en viande à fondue, en saucisses (quinze saveurs), en terrine, en tourtière, en pâté crémeux, en pâté de foie ou en charcuterie sous forme de pepperette, de saucisson, de salami ou de jerky. Pour ce qui est des ailes et des pilons, ils peuvent même vous les remettre marinés ou en confit. On vous propose aussi des saucisses en galette pour le BBQ. On est vraiment loin de la carcasse immergée dans l’huile.

Pour en savoir plus, on composera le 450 377-1128.

Publicité
Publicité