Le dépistage du VIH sera plus accessible au Canada
Agence QMI
À l’occasion de AIDS 2022, la 24e Conférence internationale sur le sida, Jean-Yves Duclos, ministre canadien de la Santé, a annoncé lundi un total de 17,9 millions $ pour rendre le dépistage du VIH plus accessible.
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Le gouvernement du Canada rend plus accessible à l’échelle du pays le dépistage du VIH.
L’enveloppe promise permettra entre autres la distribution de trousses d’autodépistage du VIH et d’autres méthodes de dépistage du VIH «qui amélioreront l’accès pour les populations les plus touchées par le VIH au pays, y compris les personnes vivant dans des collectivités nordiques, éloignées ou isolées (NEI)», selon un communiqué de l‘Agence de la santé publique du Canada émis lundi.
«Les trousses d’autodépistage du VIH constituent un moyen sûr, fiable et confidentiel de dépister une infection, tout en réduisant considérablement les obstacles à la recherche de soins souvent engendrés par la stigmatisation et la discrimination», a assuré l’Agence.
Le fédéral annonce l'injection de 17,9 M$ supplémentaires dans la lutte contre le VIH. Ces fonds serviront notamment à améliorer l'accès aux trousses d’autodépistage chez les populations plus à risque.
— Olivier Ferron-Boissé (@OBoisse) August 1, 2022
Des organismes déploraient la stagnation du financement depuis 2008.#polcan
Le Canada investira notamment 9,9 millions de dollars pour élargir les initiatives de dépistage communautaires dans les collectivités NEI, par l’intermédiaire du Laboratoire national de microbiologie (LNM).
«Atteindre les personnes chez qui l’infection n’a pas été diagnostiquée représente la première étape pour mettre un traitement à leur disposition et, finalement, atteindre une charge virale indétectable. Lorsqu’il est question de VIH, indétectable = intransmissible (I=I)», a fait remarquer l‘agence fédérale.
Cet investissement ponctuel est bien accueillis par la Coalition des organismes communautaires québécois de lutte contre le sida (COCQ-SIDA), qui juge que c’est un «apport indéniable du milieu communautaire VIH à rejoindre les populations que la société exclue».
Cependant, le budget annuel alloué à la cause devrait être augmenté, estime le COCQ-SIDA.
«Il est aussi plus qu'important que le gouvernement arrête de mettre des bâtons dans les roues de notre lutte pour la santé de nos communautés, a précisé le directeur général de la COCQ-SIDA. Nommons, entre autres, les impacts négatifs qu'ont sur nos communautés de la criminalisation du VIH, du travail du sexe et de la possession de drogues surtout dans un contexte tel que celui de la crise de surdoses.»
Objectif 2030
L’objectif à long terme annoncé par le gouvernement est que le dépistage décentralisé contribue «à faire en sorte que le VIH ne soit plus un problème de santé publique d’ici 2030».
Aujourd’hui, près de 63 000 personnes vivent avec le VIH au Canada, dont 10 % n’ont pas reçu de diagnostic.