Le CLSC de Chicoutimi ouvre ses portes dans de nouveaux locaux
Alex Martin
Après plus de 30 ans dans des locaux décriés pour leur vétusté, le CLSC de Chicoutimi a officiellement déménagé au 80, rue Racine Est, dans un immeuble plus moderne, accessible et adapté aux besoins d’aujourd’hui. Un investissement de 8,9 M$.
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Le personnel et les usagers ont pu découvrir les nouveaux espaces dès ce mercredi matin. Tous les services ont été transférés, y compris la clinique des infirmières praticiennes spécialisées (IPS), qui dispose désormais de locaux mieux aménagés.
«On est emménagé et ouvert depuis ce matin. On était installé au Carrefour Racine depuis les années 1990, donc ça faisait longtemps. Les services ont évolué, et les besoins aussi — surtout en matière d’espace et d’aménagement», explique Mélissa Bradette, porte-parole du CIUSSS du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Des conditions devenues intenables
L’ancien local du CLSC, situé au 3e étage du Carrefour Racine, faisait l’objet de critiques depuis plusieurs années. Les employés et syndicats dénonçaient notamment des problèmes de moisissure, de chaleur excessive, et des bris fréquents de l’ascenseur.
«On ne se cachera pas que la bâtisse était vieillissante. Il fallait tourner la page», reconnaît Mélissa Bradette.
Le déménagement, amorcé il y a deux ans, avait été retardé par un dégât d’eau survenu dans le nouveau bâtiment, qui avait touché les trois étages.
Malgré les délais, l’accueil du public est enthousiaste. Plusieurs usagers rencontrés à la sortie du nouveau CLSC soulignent que les lieux sont plus lumineux, très propres et bien plus agréables que les anciens locaux.
«Ce déménagement-là était très attendu, autant par les équipes que par la clientèle. C’est plus spacieux, plus moderne, et ça a été pensé par nos équipes, pour les équipes et les usagers», ajoute Mme Bradette.
Impacts sur le voisinage
Le déménagement a également un effet sur l’environnement immédiat. Annie Guillemette, propriétaire du Café Croissant, un restaurant voisin de l’ancien CLSC, estime qu’elle perdra une partie de sa clientèle régulière.
«Je perds une partie de mes dîneurs, surtout des employés du CLSC... Ils représentaient 10% de ma clientèle. J’étais là avant eux, et je vais continuer», dit-elle avec optimisme.
Ce départ s’ajoute à une série de fermetures dans le secteur : restaurants, pharmacie, succursale de la SAQ... Un autre local institutionnel devient ainsi vacant dans le haut de la rue Racine, une artère qui cherche toujours à retrouver son dynamisme.
La Ville veut vendre l’ancien bâtiment
Le Carrefour Racine, désormais vide, appartient à la Ville de Saguenay, qui envisage sa mise en vente. Une résolution à cet effet a été adoptée par le comité exécutif le 16 avril dernier.
Un appel de propositions est en préparation et sera publié au cours de l’été.
«Saguenay souhaite que le projet retenu contribue à la dynamisation du centre-ville. Des critères encadreront la démarche pour assurer qu’elle corresponde à la vision de développement 2024–2040 du cœur urbain», précise Marie-Ève Carrier, porte-parole municipale.
Un nouveau chapitre
Le nouveau CLSC est désormais pleinement fonctionnel, bien qu’il reste quelques ajustements mineurs à compléter.
«Nos équipes sont fières et heureuses d’y travailler. Et on a même conservé un espace restaurant pour les pauses des employés, comme dans l’ancien bâtiment», conclut Mélissa Bradette.