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L'article provient de TVA Nouvelles
Affaires

Pannes: des monteurs de lignes d’Hydro-Québec ont refusé de travailler

Un tribunal ordonne au syndicat de cesser ses moyens de pression

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Photo portrait de David Descôteaux

David Descôteaux

2025-06-25T14:33:38Z
2025-06-25T20:18:12Z
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Des monteurs de lignes d’Hydro-Québec ont refusé de travailler pour réparer les nombreuses pannes d’électricité survenues à la suite des orages du 23 juin.

• À lire aussi: Les employés de réseau d’Hydro-Québec se dotent d’un mandat de grève

• À lire aussi: Quand Hydro-Québec joue à la Bourse

Le Tribunal administratif du travail (TAT) vient d’ailleurs de les rabrouer.

Dans une décision rendue mardi à la suite d’une requête faite par Hydro, le tribunal a déclaré que les gestes du syndicat des employé-es de métiers d’Hydro-Québec, section locale 1500 du SCFP, «constituent une action concertée privant ou susceptible de priver le public d’un service auquel il a droit».

Le TAT a du coup ordonné aux salariés de «fournir leur prestation de travail de manière habituelle, incluant d’effectuer les heures de travail requises en temps supplémentaire». Le TAT a également ordonné au syndicat de «prendre tous les moyens nécessaires pour que ses membres cessent leurs actions concertées, ralentissant le service et la réparation des pannes».

Selon l’avocat Bernard Cliche, cette façon de faire constitue une «grève perlée», soit un ralentissement de travail, et est interdite par la loi, d'où l’intervention du TAT.

Les conventions collectives de la plupart des syndiqués d’Hydro-Québec sont échues depuis le 31 décembre 2023. Les syndicats ont adopté des mandats de grève afin d’accélérer les négociations. 

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Congé ou moyens de pression?

Un violent orage a sévi lundi soir, privant d’électricité plus de 125 000 clients à travers le Québec, dont plus de 100 000 dans la région de la Capitale-Nationale.

Les dégâts comprennent de nombreux arbres et branches tombés, des fils brisés ainsi que des contacts entre la végétation et le réseau électrique.

Selon une source du Journal, au moins 75 monteurs de lignes issus d’entreprises privées ont dû venir à la rescousse d’Hydro et des citoyens.

• Écoutez aussi cet épisode balado tiré de l'émission de Alexandre Dubé, diffusée sur les plateformes QUB et simultanément sur le 99.5 FM Montréal :

«Normalement, lors d’un congé férié, on se serait attendus à une réponse des équipes de 40% à 50% positive. Mais hier [mardi], on avait un taux de réponse d’à peine 10% confirme Louis-Olivier Batty, porte-parole d’Hydro-Québec. On n’a pas arrêté de faire des appels, mais personne ne répondait.»

Conséquemment, l’entreprise a dû faire appel à de l’aide externe. 

«On a pris les mesures nécessaires, on n’est pas restés les bras croisés. Certaines équipes d’Hydro ont répondu, et on les remercie, mais aussi des entrepreneurs externes et également des équipes de services municipaux qui nous ont aidés», précise M. Batty.

Selon la dernière convention collective, un monteur de lignes d’Hydro-Québec au sommet de l’échelle gagne plus de 111 000$ par année, et plus s’il fait du temps supplémentaire ou travaille lors de jours fériés, lesquels sont payés temps double. Le 24 juin était d’ailleurs un jour férié.

Encore 10 000 clients étaient toujours privés d’électricité mercredi matin, selon Hydro-Québec, qui prévoyait que la grande majorité devrait retrouver le courant d’ici la fin de la journée.

Climat tendu

Le Journal a tenté de joindre le syndicat, mais son porte-parole ne nous a pas recontacté mercredi.

Alors que les ingénieurs ont conclu une entente, plusieurs autres syndicats, dont ceux des employés de réseau et des monteurs de lignes, demeurent en négociations.

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